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jeudi, mai 15, 2025
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Malnutrition : Les causes profondes explorées par une étude anthropologique

Le riz est considéré comme le produit alimentaire par excellence à Madagascar.

La problématique de la malnutrition, aussi complexe que multifacette, est au cœur d’une étude anthropologique, présentée hier, dans le cadre de la réflexion sur l’adoption de l’approche HCD (« Human Centered Design » ou approche centrée sur l’humain) dans la manière d’aborder la question. 

Identifier les principaux facteurs de la malnutrition, dont ceux liés à la culture et aux croyances pouvant agir positivement ou négativement sur la situation de la malnutrition à Madagascar. Telle est la démarche adoptée dans le cadre d’une étude réalisée par Initiative pour le développement de Madagascar, et adoptant l’approche HCD, qui met les personnes au cœur du processus. Le résultat met en lumière les causes directes et les causes sous-jacentes de la malnutrition. L’insuffisance en termes de quantité de nourritures consommées, ou encore le faible score de diversification alimentaire, s’inscrivent au titre des causes directes, tandis que parmi les causes plus profondes, figurent les difficultés socio-économiques, ou encore les perceptions inadaptées. L’étude souligne par exemple une ambivalence par rapport à l’alimentation. En effet, si celle-ci est considérée comme la principale raison poussant les individus à travailler, il apparaît qu’on ne lui accorde pas toujours une attention suffisante dans la mesure où, en cas de difficulté financière, l’alimentation est rapidement « sacrifiée » : pour un ménage agricole, on réserve les meilleurs produits à la vente et non à la consommation familiale.

L’étude montre également une situation qui désavantage les femmes, en raison des conceptions les considérant comme dépensant moins d’énergie que les hommes, et doivent ainsi consommer moins de nourritures ; ou encore par l’existence de certains interdits alimentaires de nature ancestrale ou par présomption d’effet délétère sur la santé, et qui privent les femmes enceintes ou allaitantes, par exemple, de certains aliments.

Cette étude a été menée dans 8 régions d’intervention du projet PARN (Projet  d’Amélioration des Résultats Nutritionnels, traduit en malgache par « FAFY » : Fanjariantsakafo sy fahasalamana Ifotony ») où les taux de retard de croissance sont les plus élevés. Il s’agit des régions Itasy, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Haute Matsiatra, Alaotra Mangoro, Analamanga, Bongolava et Vatovavy Fitovinany. Ses conclusions avancent la considération des paramètres socio-culturels afin de mieux aborder la problématique de la malnutrition, et la considération de celle-ci dans son contexte, assorti d’actions intégrées et transversales.

Hanitra R.

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