Une opération musclée de la Gendarmerie nationale a permis de neutraliser deux dangereux dahalo impliqués dans une affaire d’enlèvement avec demande de rançon à Mampikony. Les faits ont débuté dans la soirée du dimanche, vers 19h30, lorsque la Brigade de la Gendarmerie de Mampikony a été alertée par un appel téléphonique faisant état d’un enlèvement survenu à Antsinjoarivo, fokontany Ambalamambakisiny Mahatsinjo, commune rurale de Mampikony II. Trois individus, dont l’un portait une tenue militaire, se sont fait passer pour des membres des forces armées. Se présentant comme des militaires en mission, ils ont attaqué le domicile d’un particulier, qu’ils ont enlevé de force avant d’exiger une rançon de 16 millions d’ariary, affirmant devoir livrer la victime à un mystérieux « chef ». Immédiatement alertés, les membres du fokonolona se sont mobilisés aux côtés des gendarmes pour traquer les ravisseurs. Si les malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite lors de cette première battue, les forces de l’ordre n’ont pas relâché leurs efforts. D’autant que les ravisseurs continuaient de harceler leur victime à distance, en la menaçant par messages. Les recherches se sont intensifiées et le mercredi 16 juillet, vers 22h30, deux suspects ont pu être localisés et arrêtés à Mampikony-ville. Interrogés, ils ont fini par collaborer, en acceptant de conduire les enquêteurs jusqu’au présumé cerveau du kidnapping. Mais l’opération a tourné court. Dans la nuit du 18 juillet, vers 22h, alors que les gendarmes escortaient les deux suspects, ils ont été pris pour cible par deux individus armés non identifiés. Un échange de tirs s’en est suivi. Profitant de la confusion, les suspects ont tenté de s’enfuir. Malgré les sommations émises par les forces de l’ordre, ils ont été abattus après avoir refusé de se rendre. Leurs corps ont été récupérés par les habitants du fokontany local. L’enquête a permis de mettre la main sur plusieurs éléments accablants retrouvés dans leurs sacs à dos, notamment : Une tenue militaire complète, plusieurs cartes d’identité nationale (CIN) et des cartes liées au service militaire, des puces de téléphones mobiles, des ody gasy ou amulettes, divers documents administratifs suspects. Cette opération vient une nouvelle fois mettre en lumière la persistance des actes criminels orchestrés par de faux militaires dans les zones rurales. La Gendarmerie de Mampikony a salué la coopération du fokonolona qui a grandement contribué au démantèlement de ce réseau dangereux. Les enquêtes se poursuivent pour interpeller les complices en fuite, dont le fameux Ratombo.
Yv Sam