Pour la première fois depuis que cette affaire soit rendue publique, le Procureur général près de la Cour d’Appel, Randrianasolo Jacques sort de son silence.
L’interdiction de sortie du territoire prise contre l’homme d’affaires, Mamy Ravatomanga attire depuis quelque temps l’attention des observateurs. Pour la première fois depuis que cette affaire est rendue publique, le Procureur général près la Cour d’Appel, Randrianasolo Jacques sort de son silence afin d’apporter des éléments d’éclaircissement sur cette affaire. A noter que c’est lui qui a sorti cette IST contre cet homme d’affaires connu comme étant un proche du président de la Transition, Andry Rajoelina. Au cours d’une interview, le Procureur général a démenti l’information selon laquelle d’autres personnalités politiques dont un député nouvellement élu, sont également frappés par une IST. Pour le moment donc, Mamy Ravatomanga constitue l’unique personnalité frappée par cette mesure. Contrairement aux rumeurs, les Jaona Elite, Lahisoa Jean Pierre et Haja Resampa ne sont pas frappés par une interdiction de sortie du territoire, du moins pour le moment. Selon le procureur Général, seules les personnalités soupçonnées d’être impliquées dans des affaires correctionnelles ou criminelles sont passibles d’être frappées par cette mesure. Une mesure qui peut être demandée par l’Etat, un simple citoyen, une entreprise, le SAMIFIN ou le Bianco.
Intégrité. D’après les explications de Randrianasolo Jacques, Mamy Ravatomanga serait en effet poursuivi pour blanchiment de capitaux et trafics illicites de bois de rose. Ce Procureur Général connu pour son intégrité et sa loyauté a cependant déclaré que contrairement aux rumeurs, il n’y a pour le moment aucun mandat d’arrêt lancé contre cet homme d’affaires. Et lui de laisser entendre au passage que le dossier concernant cette affaire est actuellement traité au niveau de la Chaîne pénale. Hier, nous n’avons pas pu confirmer si Mamy Ravatomanga a été auditionné ou non auprès de cette Juridiction. Pour ce qui est du retour au pays de l’ancien président, Marc Ravalomanana, le procureur Général près de la Cour d’appel persiste et signe sur la nécessité du respect de la loi. « La Justice malgache l’a déjà condamné, une décision de Justice doit être appliquée, il doit être arrêté à son arrivée », estime Randrianasolo Jacques, tout en incitant la population à arrêter les polémiques autour de cette affaire. Une déclaration qui laisse apparaître que les techniciens de Droit optent pour le respect de la loi en vigueur. Reste à savoir si les tenants du nouveau régime qui semblent favoriser le retour de « Dada » partagent la même position. Histoire à suivre.
Davis R