
Derrière les beaux clichés, il y a toujours un photographe travaillant d’arrache-pied. Parmi eux se trouve Manantsoa Razanajao de Kirah Sary. Avec une longue passion et cinq ans de carrière en tant que professionnel, le jeune homme penche essentiellement sur les portraits des visages malagasy. Si comme presque tout photographe de métier, Manantsoa Razanajao travaille sur presque toutes les photos, cependant, il a une préférence pour les photos portrait. Plus artistique que commercial ses photos racontent les personnes. Ses sujets sont essentiellement des gens dans la transition entre l’enfance et l’âge adulte. La plupart du temps, c’est à l’adolescence et à l’aube de la vingtaine que la beauté physique d’une personne est à son comble. A travers des regards, les émotions se livrent. Derrière ses clichés, un travail de longue haleine s’y fait. Par ailleurs, c’est ce qui différencie les professionnels des amateurs. Ses études dans l’informatique de programmation, combinées à sa passion pour la photographie, ont permis à Manantsoa Razanajao de faire un travail qu’il aime et de monter sa propre boîte.
Ses premiers pas remontent à son enfance. Du temps de l’argentique, avec un oncle photographe, il a commencé à s’intéresser à la photographie grâce à ce dernier. « Il m’a permis de faire quelques clichés et cela a attisé ma curiosité », raconte-t-il, avant d’enchaîner. « Je trépignais d’impatience à chaque fois qu’il tirait les photos pour découvrir si mes photos étaient réussies ou pas. Un pur délire pour un enfant. Au fur et à mesure, je tâtais également les vidéos en travaillant sur les cassettes de 8mm. Mais finalement, c’est la photographie qui m’a accroché. » Toutefois, la décision d’en faire son métier vient plus tard. « Comme le dit le proverbe, « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie », et c’est ce que j’ai fait. J’ai eu la chance d’exercer un métier qui me convient et que j’aime », relate le jeune homme.
Selon lui, pour être un bon photographe, avoir un appareil photo ne suffit pas. Le meilleur moyen reste de faire des études dans les écoles. Et même si on apprend sur le tas, les échanges, les ateliers, et avoir ses propres expériences sont toujours de mise. Se donner les moyens d’approfondir et approcher les photographes de renom si on a la chance de pouvoir le faire. Tout cela est un investissement mais qui en vaut largement la peine, si l’on veut se faire un nom dans le milieu et quitter le statut d’amateur.
Zo Toniaina