Les habitants du fokontany Manarintsoa-Est ainsi que ceux des environs se plaignent de la recrudescence de l’insécurité. Et les occupants de La Réunion-Kely et de Bagdad sont les premiers pointés du doigt. « Depuis leur arrivée, nous avons vraiment constaté un net accroissement de l’insécurité dans notre quartier. Maintenant, presque tous les jours, il y a toujours des cambriolages. Alors qu’auparavant, tout était calme », se désole une habitante qui prétend avoir vécu dans le quartier depuis presque 20 ans. Selon les affirmations, les bandits ne choisissent plus ni le moment ni les lieux, ni leurs cibles. Mais surtout, ils passent à l’action pendant les heures de pointe. « Tout le monde est à leur merci. Ils braquent et agressent après avoir pris de la drogue », a-t-on dit.
Zones rouges. D’après les précisions, l’effectif des occupants de ce qu’on appelle La Réunion-Kely et de Bagdad a quadruplé depuis l’année dernière. Ils avoisineraient maintenant dans les plus de 1 000 individus. Et une grande majorité d’entre eux ne sont pas recensés dans aucun des « fokontany » avoisinants. « Ce sont tous des inconnus qui viennent de nulle part », a-t-on affirmé. « C’est une très mauvaise idée de s’aventurer seul dans ces lieux qui peuvent même être qualifiés de zones rouge ». En fait, ces lieux se trouvent tout au long du chemin de fer menant à Anosibe depuis Ampefiloha. Et selon les dires, il fut un temps, beaucoup d’entre eux ont été déjà transférés dans le centre d’accueil du père Pedro d’Andralanitra. Mais la plupart ont préféré de fuir et ainsi de retourner dans leurs anciens emplacements. Alors, les responsables des « fokontany » avoisinants lancent un appel aux dirigeants afin que ces derniers voient de près la situation qui s’aggrave de jour en jour.
Arnaud R.
