
Il aurait eu 99 ans hier si la mort ne l’avait emporté en 2013. Lui, c’est Nelson Mandela, une icône mondiale de l’humanité et qui ne cesse d’être « une source d’inspiration pour le monde entier grâce au courage et à la compassion dont il a fait preuve ainsi qu’à son engagement en faveur de la justice sociale, de la liberté et de la paix ».
C’était le message du Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, en marge de la célébration du « Mandela Day », hier au Carlton Anosy. Le message étant lu par l’ambassadrice de l’Afrique du Sud à Madagascar, Maud Dlomo. A l’issue, force est de reconnaitre que les autorités malgaches devraient s’inspirer de la sagesse de celui que l’on surnomme Madiba.
Droits de l’Homme. « Chacun d’entre nous peut apporter sa contribution en promouvant la paix, les droits de l’homme, le développement durable et une vie digne pour tous », exhorte Ban Ki Moon. En établissant un rapport entre ses propos et la situation à Madagascar, tirer exemple de Nelson Mandela serait loin d’être une évidence à Madagascar. En effet, il est vrai que le pays ne sombre pas dans la guerre civile. Mais en étant obligés de vivre avec les « dahalo » et les conséquences y afférentes et « ne pas manquer » au rendez-vous quotidien avec l’insécurité urbaine comme rurale, la promotion de la paix à Madagascar revêt un caractère insoluble. A côté figure le non-respect des droits humains. Le cri d’alarme des observateurs nationaux est-il devenu une habitude pour les dirigeants qu’il a fallu celui des observateurs internationaux, à l’instar d’Amnesty International pour qu’on réalise à quel point « la situation des droits humains à Madagascar se dégrade ».
Quelle contribution ? Aussi, tarde-t-il à venir le développement durable. Nous ne sommes pas sans savoir que Madagascar a enregistré un mauvais score par rapport aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) de 2000 à 2015. Actuellement, l’on remue ciel et terre pour que les mêmes scenarii n’aient plus lieu avec les objectifs du développement durable (ODD). Et Maud Dlomo appelle à la collaboration de tous les acteurs pour qu’ils puissent produire leurs fruits. « Pour que les ODD soient atteints, chacun a sa part : le gouvernement, le secteur privé, la société civile et tous les individus, y compris chacun de nous », soutient-elle. Ce qui fait que chacun doit faire preuve d’ouverture et d’humilité. Et l’ambassadrice de conclure que « c’est un jour de réflexion. En tant qu’individu, quelle contribution pouvez-vous apporter ? Souhaitez-vous vous impliquer ? ». Matière à réflexion.
Aina Bovel