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samedi, juillet 5, 2025
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Mandrosoa-Ivato : Une trentaine de familles épargnées d’une expulsion manu militari

Vendredi dernier, une trentaine de familles, environ 200 personnes, ont été sommées d’évacuer leur maison. Cet ordre d’expulsion fait suite à l’exécution d’une décision judiciaire au profit d’un particulier se déclarant propriétaire du terrain occupé par ces individus depuis des années. Une décision que ces derniers qualifient d’injuste. « Nous n’avons été avertis de cet ordre d’expulsion seulement le matin. Nous avions donc jusqu’à midi pour plier bagages », déplore une mère de famille. Même s’il s’agit d’une décision judiciaire, cette dernière juge cette mesure inhumaine. « Cette mesure a été prise en cette période d’état d’urgence sanitaire et à la veille du confinement hebdomadaire », a-t-elle déploré. Ces habitants de Mandrosoa Ivato ont alors tenté de s’arranger avec l’huissier chargé de l’opération, mais en vain. Ce dernier et ses agents avaient déjà commencé saisir les biens des habitants. Pris au dépourvu et dans la déception totale, il n’avaient plus d’autre choix que de s’attrouper devant leurs maisons, tout en brandissant des banderoles. Alerté de ces faits, le député de Madagascar élu dans le district d’Ambohidratrimo, Johnny Rakotoarisoa, est intervenu en contactant le procureur de la République, et a envoyé son assistant parlementaire sur place, sachant que cette manifestation pouvait dégénérer. Dans l’après-midi, le calme est revenu. Les négociations menées par le député avec le procureur de la République ont permis la suspension provisoire du mandat d’exécution de cette expulsion manu militari. Félicitant la prise de responsabilité de cette autorité judiciaire, le député Johnny Rakotoarisoa affirme qu’il n’est pas habilité à interférer dans des décisions judiciaires, mais qu’il devait intervenir en tant qu’élu, afin de calmer les tensions dans sa circonscription. Il estime que l’exécution d’un tel mandat, en cette période d’urgence sanitaire, s’avère être plus risquée. En ce qui concerne les déclarations des victimes, évoquant l’illégalité de l’exécution de cette décision d’expulsion, le tribunal de première instance d’Antananarivo a, selon les explications de son procureur, confirmé l’effectivité de son verdict, faute de recours enregistré auprès de son greffe.

T.M.

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