
La marche a été annulée, l’opposition appelle au rassemblement de ses partisans, ce matin à partir de 10 heures, devant le tribunal administratif d’Anosy.
Après avoir rejeté la demande d’autorisation de manifester déposée par le TIM, le RMDM, le MCFIE et les représentants de la population d’Ambohitrimanjaka, le préfet de police le Général Angelo Ravelonarivo a brandi des mesures sévères à l’encontre de ceux qui seraient tentés d’ignorer la décision de l’OMC (Organisme Mixte de Conception). Ce premier responsable du maintien de l’ordre et de la sécurité publics dans la Capitale a prévenu que des arrestations ne seraient pas à exclure en cas d’infraction. Face à cette ferme mise en garde du préfet, les dirigeants de l’opposition ont tenu, hier à Bel’Air, une conférence de presse. « Comme je vous l’ai annoncé samedi dernier au Magro de Behoririka, notre prochain rassemblement ne se déroulera plus ici. Et comme je suis un homme de parole et toujours déterminé à vous guider dans la recherche des vérités par rapport aux dernières Communales, je vous donne rendez-vous demain (aujourd’hui), à partir de 10 heures, devant le tribunal administratif d’Anosy. », a déclaré Riana Randriamasinoro, candidat du TIM aux Municipales d’Antananarivo Renivohitra. Ce dernier de rajouter : « Ce sera pour nous une occasion de déposer nos requêtes supplémentaires auprès de la juridiction administrative. »
Attroupement non autorisé. « Nous sommes en période de fête, certes, mais, le droit de manifester est un droit fondamental. Les autorités compétentes devraient agir pour la protection de ce droit. », a affirmé pour sa part le député Hanitra Razafimanantsoa, lors de la conférence de presse d’hier. Cette élue du 1er arrondissement de rassurer : « Nous n’allons pas apporter de troubles à l’ordre public. Nous demandons tout simplement à ce que chacun et chaque responsable prenne ses responsabilités dans le cadre de l’exercice des compétences que leur confère les lois. ». A l’allure où vont les choses, on peut déjà s’attendre à de lourds dispositifs de sécurité à Anosy et aux alentours du tribunal administratif. La réquisition, signée par le préfet de police d’Antananarivo, permettrait aux éléments de l’Emmo Sécurité de mettre en place des dispositifs visant à empêcher tout attroupement non autorisé sur la voie publique. En tout cas, force est de constater que l’atmosphère politique continue d’être tendue dans la Capitale, et ce à quelques jours du nouvel an. D’une part, les autorités administratives chargées du maintien de l’ordre et de la sécurité publics sont obligées de prendre les mesures qui s’imposent, d’autre part, les dirigeants de l’opposition ne peuvent plus reculer. A suivre.
R. Eugène