Des troubles sont à craindre demain si les organisateurs persistent à aller à Ambohijatovo.
La tension monte à l’approche du rendez-vous que les initiateurs du mouvement pour la souveraineté de Madagascar sur les fameuses îles éparses ont donné aux tananariviens. Jusqu’à hier, la commune urbaine d’Antananarivo qui a autorisé l’utilisation du stade Makis à Andohatapenaka pour la tenue de la manifestation n’a pas changé d’avis. Du côté des organisateurs de l’événement, on persiste sur la Place 29 Mars à Ambohijatovo. « Ambohijatovo ou rien. », persistent les Alain Ramaroson, René Rasolofo et Rajaonah Andrianjaka. Hier, ces derniers ont encore lancé un appel aux tananariviens à venir à Ambohijatovo demain à partir de 9h pour revendiquer haut et fort la souveraineté de Madagascar sur ces îles. En fait, les organisateurs n’ont qu’aujourd’hui pour convaincre les responsables de la commune urbaine d’Antananarivo à autoriser la tenue de la manif sur la Place 29 Mars. En cas d’échec de la négociation, la manifestation risque d’être interdite par les forces de l’ordre qui ne se plient qu’à la légalité. Mais, avec le forcing que les dirigeants du mouvement « Hetsika Madagasikara ho an’ny Malagasy » entendent faire, des troubles sont à craindre demain à Ambohijatovo.
Ralliement et défection. Fort des 10 000 signatures qu’il a pu collecter au « Tahala Rarihasina » à Analakely le 03 décembre dernier, le mouvement « Hetsika Madagasikara ho an’ny Malagasy » envisage de rameuter beaucoup de monde demain à Ambohijatovo. Outre les simples citoyens animés par l’ « amour de la Patrie », le mouvement est dirigé par des politiciens très connus qui se regroupent au sein de l’association des Anciens Conseillers Supérieurs de la Transition (CST). Ces derniers ne sont pas du genre à reculer facilement devant la répression des forces de l’ordre. Par contre, des figures qui étaient à l’origine de la lutte pour la souveraienté de Madagascar sur les îles éparses ne seront pas présentes demain à Ambohijatovo, pour ne citer que James Ratsima. Ce dernier qui était le premier à avoir réagi aux déclarations de l’ambassadeur de France à Madagascar craint une récupération politique derrière la manif prévue demain à Ambohijatovo. « Descendre dans la rue n’est pas une stratégie appropriée. Je préfère agir au niveau de l’Assemblée nationale et de la diaspora. », explique James Ratsima.
R. Eugène