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vendredi, septembre 26, 2025
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Manifestation du 25 septembre : Des propriétés des partisans du régime, prises pour cible

La propriété de Naivo Raholdina à Ankadindramamy a été brûlée hier.

La capitale a connu une journée d’extrême tension hier, 25 septembre. Des milliers de manifestants ont envahi plusieurs quartiers d’Antananarivo, dans un mouvement citoyen qui s’est poursuivi jusqu’en début de soirée. 

La contestation a rapidement tourné au vinaigre. Des partisans du régime, réputés par leur grande gueule, ont été pris pour cible par des manifestants.  Le député Naivo Raholdina, élu du Vᵉ arrondissement et fervent soutien du président de la République, a vu son domicile pris d’assaut à Ankadindramamy. En milieu d’après-midi, une foule en colère a incendié sa maison ainsi que les véhicules stationnés dans sa cour. La tension a monté et traduit la profondeur de la défiance populaire vis-à-vis des représentants du pouvoir.
Quelques heures plus tard, c’est une autre personnalité proche du régime, Lalatiana Rakotondrazafy, qui a été visée. Sa propriété supposée, située à Ampasanimalo, a été saccagée puis livrée aux flammes. Ces attaques contre des figures connues illustrent la personnalisation de la colère des manifestants, déterminés à exprimer leur rejet des responsables jugés trop proches du pouvoir en place.

Brutalité

La vague de violences ne s’est pas limitée aux responsables politiques. Des infrastructures commerciales ont également été attaquées. Le centre Tana Waterfront, à Ambodivona, a été envahi par des pilleurs en début de soirée. Un magasin de motos a été entièrement vidé, les assaillants ont emporté tout ce qu’ils pouvaient. Dans la foulée, le supermarché Super U de Tsiadana a subi le même sort, pris d’assaut par des manifestants en fin de journée. Les scènes, d’une rare brutalité, rappellent combien la contestation sociale peut rapidement se transformer en mouvement de pillage généralisé. Toutefois, les organisateurs du mouvement déclinent toute responsabilité dans ces pillages et affirment soupçonner des « intrus » parmi les manifestants. Le retard des interventions des forces de l’ordre durant les heures de pillage dans certains endroits est également remarqué.

Attaques.

Pour de nombreux observateurs, ces évènements ravivent les souvenirs de 2009. Cette année-là, plusieurs centres commerciaux de la capitale avaient été pillés par des manifestants, et une vague de violences avait finalement précipité la chute du régime. Actuellement, la montée en puissance du mécontentement citoyen, couplée à des attaques contre des symboles économiques, pourrait bien marquer le début d’une nouvelle phase de crise politique.

La colère populaire, hier, s’est exprimée avec une intensité rare. Mais la déferlante de pillages traduit aussi un basculement dangereux. Le mouvement citoyen, né d’une volonté de protester et de réclamer des droits, risque désormais de se transformer en véritable épreuve pour le pouvoir en place. 

Rija R.

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4 Commentaires

  1. Tout cela était PRÉVISIBLE.
    On ne Gouverne pas par la TERREUR ( Robespierre) autres.
    Tous les DIRIGEANTS DICTATEURS ont eu Une Triste Fin !!!

  2. Raviver les mémoires est inéluctable. Parmi les leçons de ces dernières, c’est toujours la confusion absolue entre démocratie et anarchie qui prévaut .
    Des frontières à bien définir.
    Un pouvoir n’est et ne sera jamais éternel
    S’ étonner de la médiocratie qui résulte des leçons du passé fait grandement réfléchir .

    • Merci GENERATION Z ! Les COLLABO comme ce  » mpandoto rano  » toutou de Rainilainga n’a pas vu venir cette furie populaire autrement il n’est pas futé avec son solelakisme ! TIC TAC TIC TAC …

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