Jets de pierres, poursuites, marchands qui ont fermé leurs portes, bus qui ont été forcés de quitter les lieux, ce sont quelques faits qui ont marqué la matinée d’hier à Ankatso.
Échauffourées. La tension est vite montée à Ankatso hier matin. Les étudiants ont quitté l’esplanade d’Ankatso pour investir les arrêts des bus. La manifestation des étudiants de l’université d’Antananarivo a viré à des jets de pierre. Les étudiants ont également incendié des pneus sur lesdits arrêts. Les éléments des forces de l’ordre sur place ont vite réagi et la manifestation a viré à des actions de poursuite entre les deux parties. Poursuite qui a abouti à l’interpellation de deux étudiants dans l’enceinte universitaire que les forces de l’ordre ont relâchés quelque temps après. Oui, les éléments des forces de l’ordre ont pénétré l’enceinte universitaire. Interrogé sur la question, un responsable auprès de l’université d’Antananarivo a fait savoir qu’«une demande a été effectuée pour lever la franchise universitaire afin de permettre aux éléments des forces de l’ordre de maîtriser la situation».
Levée. Le responsable d’ajouter que «des agitations ont déjà été observées avant hier dans le campus universitaire. Des étudiants issus d’associations régionales ont gêné la circulation du côté de la CROUA par les pneus qu’ils ont brûlés». Ce qui aurait amené la première demande de levée de la franchise universitaire. La seconde demande quant à elle a été effectuée par les responsables auprès de l’université d’Ankatso suite à la manifestation d’hier. Il convient toutefois de noter que les motifs de toutes les agitations qui ont été observées auprès du campus universitaire d’Ankatso ces derniers temps correspondent à la revendication d’une hausse de cent pour cent des bourses universitaires. Revendication que les étudiants ont inscrite sur des banderoles qu’ils ont brandies durant les échauffourées d’hier.
Pertes. La manifestation effectuée par les étudiants, hier, n’était pas une première… et ne sera pas la dernière. L’on irait même jusqu’à dire que c’est en partie une habitude chez les étudiants des universités malgaches. Elle a toutefois eu des conséquences négatives sur la journée des marchands des alentours ainsi que sur celle des coopératives de transport publics desservant Ankatso. Et de telles pertes ne peuvent être des habitudes. «Nous avons dû nous stationner ailleurs. Et cela a impacté de façon négative sur nos recettes», a fait savoir un receveur de bus ligne 119. Le même cas a également été observé auprès des marchands qui ont dû fermer à trois reprises leurs portes.
José Belalahy