
L’affaire judiciaire impliquant Clémence Raharinirina et Alban Rakotoarisoa, également connu sous le nom de Bàbà, deux conseillers municipaux d’Antananarivo, a pris une tournure inattendue. En effet, hier, le tribunal a mis un terme à la procédure, faute de comparution du plaignant. La décision a donc été rendue sans que l’affaire ne soit examinée en profondeur, clôturant ainsi cette longue attente judiciaire. Les deux élus étaient accusés d’avoir organisé une manifestation non autorisée devant le siège du Sénat. Lors de cet événement, ils étaient soupçonnés d’incitation à la haine à l’encontre d’un sénateur et de tentative de pénétrer de force dans l’enceinte du Sénat, dans le but d’obliger le sénateur à les rencontrer. Cette action aurait été accompagnée de propos injurieux visant le directeur de la sécurité de l’institution.
Le Sénat, dans une déclaration antérieure, avait fermement réagi à cet incident, dénonçant les comportements et les paroles violentes des deux conseillers. L’institution avait notamment fait état de menaces et d’insultes proférées lors de l’incident, ce qui avait renforcé la gravité des accusations. Cependant, le tribunal a décidé de clore l’affaire, sans que le fond de l’affaire ne soit véritablement débattu en raison de l’absence du plaignant lors de l’audience. Ce retournement de situation a été marqué par une déclaration de Clémence Raharinirina qui, visiblement soulagée, a remercié « le Tout-Puissant, leurs avocats et le tribunal » pour cette issue favorable. L’affaire, qui avait défrayé la chronique à l’époque, semble donc se clore sans véritable suite judiciaire, mais elle reflète la fin d’une « ère », celle de la « domination orange ».
Julien R.




