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lundi, juin 17, 2024
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Manifestation à Vontovorona : Une arrestation et quatre blessés chez les étudiants

Selon les manifestants, celui qui a été arrêté n’a eu aucun lien avec la grève, car celui-ci aurait joué au basket au moment de son arrestation.
Selon les manifestants, celui qui a été arrêté n’a eu aucun lien avec la grève, car celui-ci aurait joué au basket au moment de son arrestation.

Les étudiants de l’Université de Vontovorona sont même allés jusqu’à réclamer des zébus, l’une des principales conditions pour que la situation se calme.  

Le ton a monté d’un cran hier, chez les étudiants de l’université polytechnique de Vontovorona. Très tôt dans la matinée, ils ont bloqué l’entrée du village avec leur barrage : des blocs de pierres et des roues brûlées. La grève a donc continué. Il aurait fallu la présence des forces de l’ordre, plus précisément, les éléments de l’Emmo-Reg pour les faire regagner le campus. Mais ce n’est pas tout. Avant notre arrivée sur les lieux, il y aurait eu des tirs de grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc venant des forces de l’ordre, tout en pénétrant dans l’enceinte de l’établissement. Les manifestants auraient ainsi répondu par des jets de pierres. Tout cela, pendant un bref affrontement entre étudiants et forces de l’ordre. Résultats: une arrestation et quatre blessés par des «balles en caoutchouc». Les étudiants de Vontovorona, étant loin d’approuver les gestes des forces de l’ordre en n’ayant pas respecté la franchise universitaire, ont revendiqué quelque chose de spécial, «cinq têtes de zébu». «Seul le président de l’Université peut lever la franchise universitaire. Pourtant, ces militaires se sont même mis à nous chasser dans notre propre territoire. Ils ont ainsi, non seulement piétiné ce règlement, mais ont également sali les lieux par leur présence. Ce qui nous oblige à revendiquer ces zébus», a confié le porte-parole des manifestants, Manassé Razakasata.

100% Certains des grévistes ont préféré cacher leurs identités avec des pulls enroulés autour de la tête, tout en criant les motifs de leur manifestation. Et d’autres ont été armés de sifflets. Tout cela pour montrer qu’ils sont déterminés à aller jusqu’au bout. Pour rappel, ils veulent entre autres: l’augmentation à 100% de leur bourses d’études et leurs équipements à cause du basculement vers le système LMD, l’interruption de la collaboration avec une société de communication fournisseur de connexion Internet pour des raisons d’insatisfaction, et le maintien des frais de transport à 400 Ar entre Vontovorona et le grand Tana, contre les 600 Ar récemment imposés. A noter que la plupart de ces revendications sont adressées à l’Etat.

Pillages? Une fois sur les lieux, quelques sources nous ont communiqué que certains des manifestants auraient eu l’intention de vandaliser les locaux des commerçants des environs. Et l’un des chefs des forces de l’ordre présents sur place a même affirmé que les grévistes s’en sont pris aux parents d’élèves pour s’emparer du déjeuner des candidats aux CEPE. Ce qui a été fortement nié par les manifestants, par le biais de leur président, Mahafaly Randrianirina Douzen. «Nous ne sommes pas n’importe qui, mais des gens civilisés qui savent très bien la valeur de ce qu’on appelle études. Et piller ou vandaliser quelqu’un n’a jamais fait partie de nos manières de faire ou de nos objectifs. C’est seulement pour nous discréditer», dit-il. Après recoupement, quelques parents d’élèves ont quand même confirmé l’existence de l’acte de vandalisme, mais n’ont pourtant pas écarté la possibilité d’existence de fauteurs de troubles parmi les grévistes. En attendant les résolutions, tous les cours ont été interrompus et la grève continue. «Et ce, jusqu’à ce que toutes nos revendications soient satisfaites », termine-t-il.

Arnaud R. 

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