
« Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place ». (Jean 14 : 1 – 2).
Ces paroles du Seigneur ont été développées par le Rév. Dina Razaf lors de l’office religieux célébré à la cathédrale FJKM Analakely samedi pour les obsèques de la Directrice générale de Midi Madagasikara Juliana Faralalao Andriambelo Rajaofera. Appelée d’une manière tout aussi respectueuse qu’affectueuse par l’ensemble du personnel du journal qui a tenu à rendre un dernier hommage à celle qui fut leur patronne pendant plus de trois décennies. Les cœurs se sont malgré tout troublés lorsque le cercueil de l’illustre défunte porté par ses deux fils et d’autres membres de la famille a pénétré au son de l’orgue dans l’édifice religieux où un autre pasteur a prononcé « non pas un éloge funèbre, mais un témoignage sur Fafah ». Elle s’est dit prête, a-t-il rapporté, à rejoindre le Seigneur sur lequel elle a voué ses derniers moments à Fitroafana Talamaty où la levée du corps de la défunte DG de Midi a eu lieu à …midi.
Poignant hommage. Mais l’émotion était à son comble lorsque ses deux jeunes fils, Johan et Julian ont rendu un poignant et digne hommage à leur mère devant le caveau familial à Manjaka Ilafy où beaucoup de gens issues de divers horizons, ont accompagné « Madame Fafah » à sa dernière demeure. C’était déjà le cas à la cathédrale FJKM Analakely où l’on a vu entre autres personnalités, le président du Sénat Rivo Rakotovao et celui de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy assis côte à côte. A deux rangées derrière Roland Ratsiraka – accompagné de son épouse – qui était là moins en sa qualité de ministre qu’à titre personnel, car il connaissait et appréciait bien la patronne de presse.
Absence. « Madame Fafah » entretenait d’ailleurs de bonnes relations avec tout le monde médiatique, économique, social, associatif, sportif… Y compris la classe politique sans distinction ni exclusion. C’est pourquoi l’absence du ministre de la Communication a été mal comprise par bon nombre de gens. Y compris par le président de la République en personne qui a déploré pareil faux bond. « Est-ce à moi de dire toutes les choses qu’il importe de faire ? », a-t-il demandé, au soir des obsèques, à quelques uns de ses proches qui lui ont confirmé « l’absence de Rolly ».
R. O