Le parti au pouvoir tout comme l’opposition s’organise. Chaque camp essaie d’avancer ses pions, mais pour le moment, ce sont ceux qui soutiennent le président qui ont le vent en poupe. Néanmoins, au HVM, les appétits s’aiguisent et les rivalités ont du mal à se cacher.
Manœuvres à la direction du parti au pouvoir
Quoique l’on dise et quelque soient les critiques que l’on peut émettre vis-à-vis du régime, c’est bien le chef de l’Etat et son équipe qui sont maîtres du jeu politique pour l’instant. Comme ces derniers verrouillent bien le pouvoir et que la population manifeste beaucoup de réticence à descendre dans la rue, ils ont pour l’instant un boulevard devant eux. Les yeux se tournent donc vers le parti présidentiel qui va être à la manœuvre lors de l’élection présidentielle de 2018. Comme dans toute formation politique de cette importance, il existe une émulation pour ne pas dire une certaine rivalité entre les barons du parti. Jusqu’à présent, le président Rivo Rakotovao tenait fermement la barre, mais d’autres figures commencent à émerger. Certains noms circulent dans le microcosme. Il s’agit de ministres en exercice et de personnalités proches du pouvoir. Le HVM va renouveler son bureau au début de l’année prochaine. Ses membres seront élus. Donc, Il faudra qu’ils procèdent à une véritable campagne de séduction auprès des militants pour en faire partie. Il reste donc un peu plus de six mois pour arriver à convaincre. C’est surtout la présidence du parti qui va être le véritable enjeu de cette élection. Certains des candidats peuvent mettre en avant leur compétence et leurs réalisations. D’autres peuvent se prévaloir de leur promiscuité auprès du couple présidentiel. L’enjeu pour les uns et les autres est de taille. Celui qui sera à la tête du parti sera le chef d’orchestre de la campagne du président Hery Rajaonarimampianina. Il reste un peu plus de six mois pour que les tractations en coulisses aboutissent. D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas à ce moment là.
Patrice RABE