La jaquette très attendue est sortie au mois de mai, c’est toujours d’actualité. Tomboala offre 16 titres à ses inconditionnels. En effet, l’opus est inspiré de la réalité à Madagascar. Ça parle de la pauvreté, de l’éducation, l’arrogance des autorités, la prostitution sur les réseaux sociaux. Bien qu’il chante sur des tempos jamaïcains, l’auteur n’oublie jamais la source de son inspiration. Ainsi, « Manonga arivo » est également un hommage aux aïeux, car de temps à autre, il use de proverbes et d’anciens adages dans ses paroles. C’est aussi de cette manière que Tomboala transmet le message des ancêtres à la jeune génération. Un moyen qui semble efficace pour conserver le langage malgache d’antan.
L’itinéraire artistique de ce monsieur est riche en émotion. Durant presque une décennie, il n’a pas lâché l’affaire, au contraire, il a persévéré. Le microcosme du ragga hip-hop le connaît depuis 2008. Le grand public ne connaissait pas son visage, mais a entendu son morceau « Misy pôtipôtiny ». Après, il s’est éclipsé un moment, tout en enregistrant dans son studio. Ensuite, il quitte Madagascar pour résider sur le sol français, il entretient une relation avec Shao Boana et l’ancien membre du collectif 201 Crew Saafari. Ensemble, ils produisent , en 2016 « Woman », un morceau où ils évoquent la beauté de la femme malgache. De nouveau, c’est-à-dire entre 2021 et 2023, Tomboala réalise des duos avec Shao Boana, notamment « Chimique » et « Tso-drano ». Zokibe de la musique urbaine, Tomboala ne compte pas raccrocher !
Iss Heridiny
