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mardi, juillet 8, 2025
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MAPAR : Contre une motion de censure

« Le MAPAR n’envisage pas de soutenir une éventuelle motion de censure. Nous n’évoquons même pas la question ». C’est ce qu’a fait savoir hier la députée élue à Ambatofinandrahana, Christine Razanamahasoa, face au projet des parlementaires issus du groupe HVM. Ces derniers envisagent actuellement de destituer le Premier ministre, Kolo Roger. « Nous ne nous sentons pas concernés par ce projet », a-t-elle soutenu. L’ancienne ministre de la Justice estime en effet que « cette initiative des députés pro-Rajaonarimampianina survient à un moment inopportun. La décision a été prise trop tardivement… Pourquoi attendre que la population sombre davantage dans une pauvreté alarmante » ? D’après l’ancienne ministre de la Justice, « textuellement, une motion de censure ne devrait pas se faire au cours d’une session extraordinaire ». Une manière à elle de déclarer que l’inscription de ce projet de destitution du gouvernement à l’ordre du jour de la session extraordinaire qui débute ce jour à Tsimbazaza, est illégale.

« Forcings ». Continuant sur sa lancée, Christine Razanamahasoa de faire remarquer que « ce genre de décision n’est pas étonnant venant d’un régime qui, depuis son installation, est habitué à faire des forcings et à prendre des initiatives illégales ». En effet, la députée d’Ambatofinandrahana reproche au régime Rajaonarimampianina de ne pas faire preuve d’une culture de la logique. « Si les leaders du HVM avaient le sens de la logique, Kolo Roger ne serait plus là en ce moment, il aurait déjà été destitué par une motion de censure », a-t-elle réitéré. Faut-il rappeler que la motion de censure, que le MAPAR avait initiée au mois d’octobre 2014, a été un échec. A l’époque, le projet a été boycotté par les partisans du HVM. Ces derniers ont réussi à collecter 101 signatures pour soutenir le maintien de Kolo Roger à Mahazoarivo. Actuellement, l’ancienne ministre de la Justice estime que la destitution du Premier ministre risquerait de provoquer une nouvelle crise. « Qu’en est-il de son successeur ? Est-ce que le régime va revenir à l’article 54 de la Constitution ? Une motion de censure initiée hors session et organisée illégalement apportera-t-elle la paix au pays ? » Ce sont, entre autres, les questions que Christine Razanamahasoa se pose face au projet du HVM.

Davis R

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