Face aux menaces de destitution ou plus précisément de motion de suspension, les maires des grandes villes de Madagascar resserrent leur rang. Ils se sont ainsi concertés jeudi dernier, à l’hôtel Colbert. Il s’agit notamment de Lalao Ravalomanana, maire de Tanà-ville (TIM), Elysée Ratsiraka maire de Toamasina (Mapar), Djavojozara Jean Luc Désiré maire d’Antsiranana (Mapar), Andriatomanga Mokthar maire de Mahajanga (Mapar), Jean Rabehaja maire de Toliara (HVM), Paul Razanakolona maire d’Antsirabe (Indépendant), Randrianaina Georges Mamy maire de Fort-Dauphin (Indépendant). Au vu de leur appartenance politique, une alliance objective est en train de se constituer entre le parti fondé par Marc Ravalomanana et celui d’Andry Rajoelina. Faut-il cependant noter que seuls les maires de Fianarantsoa et de Sainte Marie, respectivement Harilalaina Irma Juliandres (HVM)et Tsivolana Maximilien candidat indépendant à Sainte Marie n’ont pas répondu à l’appel.
Collaboration. Rappelons qu’au lendemain de cette rencontre à l’hôtel Colbert, les maires des grandes villes de Madagascar ont été reçus par Solonandrasana Olivier Mahafaly, Premier ministre. Une réunion qui s’est tenue à huis clos. Selon des indiscrétions, la collaboration entre le pouvoir central et les grandes villes, ainsi que les décisions de suspension des maires ont été abordées, lors cette rencontre. D’après le communiqué de presse émanant de la Primature, « la réussite des communes est aussi celle de l’État ». Avant d’ajouter que « personne n’a intérêt à créer une instabilité en mettant des bâtons dans les roues des maires ». Le Premier ministre aurait-il voulu calmer le jeu face à la détermination des maires qui ne voudraient pas se laisser faire.
Maires. Pour en revenir, à la réunion à l’hôtel Colbert, ces maires s’insurgent contre les dispositions prises par certains conseillers municipaux qui pensaient les destituer. Une motion de suspension que ces maires n’ont pas dû tout digérer dans la mesure où ils se sont sentis léser face aux différentes pressions dont ils font l’objet. Et c’est probablement la raison pour laquelle, ils vont faire front uni face aux conseillers municipaux en laissant ainsi de côté leur appartenance politique.
Dominique R.