
Le chef de file de l’opposition poursuit sa tournée. Marc Ravalomanana va diriger un meeting à Toliara, ce dimanche.
L’ancien président Marc Ravalomanana est arrivé à Toliara hier dans la matinée. Un déplacement qui entre dans le cadre de la redynamisation de son parti Tiako i Madagasikara. Le voyage a une visée électorale pour celui qui s’est déjà exprimé, le premier, en tant que candidat à la prochaine présidentielle. Son ambition, d’ailleurs, Marc Ravalomanana ne l’a jamais cachée. « Qu’est-ce qui m’empêche à concourir » à l’élection présidentielle, a-t-il martelé au Carlton Anosy, en marge de la présentation du film de Raymond Ranjeva sur Andrianampoinimerina. La redynamisation du TIM entre, en effet, et selon ses dirigeants, dans le cadre des préparatifs des prochaines échéances électorales.
Bain de foule. À son arrivée à Tuléar, l’accueil a été chaleureux, les partisans de l’ancien président sont venus l’accueillir à l’aéroport d’Andranomena. De l’aéroport, à Andaboly en passant par le stationnement Sanfily et le quartier d’Amborogony, le passage de Marc Ravalomanana a rameuté des personnes. Emporté par cet engouement, Marc Ravalomanana est sorti de son véhicule, a entamé son petit bain de foule puis a annoncé le rendez-vous avec ses partisans. Un meeting est prévu se tenir ce dimanche dans les locaux de Magro à Andaboly dans la capitale de la région Atsimo Andrefana où le chef de file de l’opposition compte prononcer un discours virulent contre les tenants du pouvoir. Le tout coche les cases d’une précampagne électorale.
Tension sociale. En novembre dernier, Marc Ravalomanana a déjà mis le cap sur Toamasina où son meeting, cette fois-là, n’a pas connu le fiasco des précédents. Plusieurs centaines de partisans de l’opposition ont donné le ton aux discours musclés de l’ancien président contre le régime en place. À Morondava ou à Antsirabe, en octobre dernier, le déplacement du parti Tiako i Madagasikara avec Marc Ravalomanana, est presque passé sous silence faute d’une adhésion de la population locale. Dans ces villes, les gens sont complètement ailleurs, loin des cacophonies politiques portées par un parti Tiako i Madagasikara en quête d’un nouveau souffle. Mais avec la conjoncture qui prévaut, marquée par une tension sociale latente, l’opposition tente de surfer sur la vague de contestations qui prend de plus en plus de l’ampleur, à l’instar de la grogne sur les réseaux sociaux.
Rija R.