
Malgré qu’il soit en résidence surveillée, le fondateur de l’empire Tiko pourrait recevoir qui il veut. A commencer par sa famille politique. Toutefois, il ne pouvait pas s’exprimer en public et surtout faire des déclarations à la presse.
Des émissaires du président sud-africain Jacob Zuma, accompagné de l’ambassadeur de ce pays à Madagascar, Gert Grobler, ont rendu visite à Marc Ravalomanana, hier, au domicile de ce dernier à Faravohitra. Un entretien à huis clos. C’est tout juste que l’on a appris qu’ils sont porteurs de message du président sud-africain au fondateur de l’empire Tiko. Mais le résultat des investigations menées dans le pays de Nelson Mandela portant sur le retour forcé de Marc Ravalomanana dans la Grande île aurait été probablement abordé. D’ailleurs, l’ambassadeur sud africain, lors de sa rencontre avec la ministre des Affaires Etrangères, Atallah Béatrice, a parlé de ce sujet, le 10 février dernier. Il en est ainsi ressorti, lors de cet entretien, que le résultat de ces investigations sera bientôt connu.
Remarque. Faut-il rappeler que sur le carnage du 7 février, la justice malgache de l’époque a condamné Marc Ravalomanana aux travaux forcés à perpétuité. Toujours est-il que l’aile de l’AV7 présidée par Bona Jean-Pierre a pardonné ce dernier. Tout en faisant la remarque qu’il ne se mêle pas de la condamnation judiciaire prononcée à l’encontre de l’ancien président. En revanche l’aile dirigée par Etienne Andriamahefarisoa, soutenue par MAPAR, persiste et signe sur l’implication de l’ancien président dans la tuerie du 7 février.
Directives. Par ailleurs, même s’il est interdit de faire des déclarations politiques, le fondateur du TIM pourrait recevoir qui il veut, en son domicile à Faravohitra. Et ce ne sont pas les visiteurs qui manquent. A commencer par sa famille politique, Guy Rivo Randrianarisoa, Me Hanitra Razafimanantsoa, pour ne citer qu’eux. A défaut de pouvoir faire des déclarations politiques, il pourrait par contre donner des directives ou des instructions, c’est selon, à ses lieutenants. De son côté, ses partisans au Magro Behoririka ne cessent de tenir leur réunion quotidienne sur ce site. Ces » Zanak’i Dada » revendiquent notamment que l’on donne plus de liberté à l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra. Soit une liberté d’expression.
Dominique R.