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dimanche, juillet 6, 2025
AccueilPolitiqueMarc Ravalomanana : « Il faut savoir rectifier ses erreurs passées »

Marc Ravalomanana : « Il faut savoir rectifier ses erreurs passées »

L’homme a à la fois changé et pas changé, comme sa veste à carreaux vintage remise à la mode avec des coudières.

Marc Ravalomanana est à l’image de sa veste à carreaux.

Invité du jour de Real TV, l’ancien président et actuel numéro Un du TIM veut visiblement faire de la realpolitik en concédant qu’« il n’y a pas d’adversaire politique éternel » pour expliquer son alliance avec le HVM de Hery Rajaonarimampianina. Partageant dans la foulée la réflexion d’un autre ex-président qui disait qu’en politique, il n’y a pas d’amitié ni d’inimitié éternelles, il n’y a que des intérêts permanents ». Il s’agit évidemment de Didier Ratsiraka, avec qui Marc Ravalomanana n’a pas eu l’occasion de parler ces derniers temps, quoique les deux hommes sont presque voisins dans le quartier de Faravohitra.

Désobéissance.  « Chacun reste confiné chez soi », fait-il remarquer. Le cache-bouche rabattu sur son cou, puisque la distanciation sociale d’un mètre était respectée par rapport à ses deux interviewers. Ce qui est loin d’être le cas dans les lieux publics. Le président de la plateforme RMDM d’attirer l’attention sur le non-respect du confinement. Pour lui, « c’est un signe de désobéissance ». A son corps défendant d’y ajouter le mot « civile », mais tout en insinuant l’absence d’adhésion populaire à la mesure décrétée par le pouvoir en place.

Erreurs passées. Ravalomanana donne toutefois l’impression de souffler le chaud et le froid en tirant la sonnette d’alarme sur les risques de propagation de la covid-19. Il met aussi en garde contre toute velléité de se servir de Madagascar comme cobaye. « Il n’y aucun projet d’essai de vaccin chez nous », a rétorqué le lendemain un responsable auprès du ministère de la Santé. Le Pr. Ahmad Ahmad est aussi monté au créneau hier pour montrer qu’il n’est pas invisible comme le coronavirus, contrairement à la remarque de l’invité du jour, ou plutôt de la veille, de Real TV, qui reconnaît aujourd’hui les fautes qu’il avait commises auparavant. « Il faut savoir rectifier ses erreurs passées », confesse-t-il, à propos des nombreuses personnes qu’il avait fait jeter en prison en 2002. Touchant « maux » du cas de Ny Rado Rafalimanana et de la journaliste Arphine Rahelisoa, celui qui avait ordonné l’opération « haza lambo » en 2002 de prévenir, en toute connaissance de cause, que « ceux qui emprisonnent aujourd’hui pourraient être emprisonnés à leur tour un jour ».      

Financements. « Ramose » souffle toujours le chaud et le froid en se défendant d’être « un donneur de leçons », tout en brandissant des graphes sur l’évolution de la covid-19 sur la Grande île. De même, il a sorti une lettre qu’il a signée au beau milieu de l’émission, et à travers laquelle il insiste sur la transparence et la redevabilité quant à l’utilisation des financements octroyés par les bailleurs de fonds, comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international dans la lutte contre la covid-19. « Ce n’est pas l’argent qui manque, c’est son utilisation qui laisse à désirer », clamait-il, du temps où il était aux …affaires, au propre comme au figuré, c’est-à-dire à l’époque où il avait rattaché à la Présidence le Comité national de lutte contre le sida (CNLS), qui bénéficiait d’importants financements extérieurs pour combattre cette maladie. Aujourd’hui, le pays fait face à un autre virus avec un autre Président à sa tête.  

R. O

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