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vendredi, juin 20, 2025
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Marc Ravalomanana : Lâché par les Etats-Unis et l’Allemagne ?

Le président Hery Rajaonarimampianina recevant hier à Iavoloha le nouvel ambassadeur d’Allemagne Harald Gehrig.
Le président Hery Rajaonarimampianina recevant hier à Iavoloha le nouvel ambassadeur d’Allemagne Harald Gehrig.

Le geste « diplomatique » des Etats-Unis et de l’Allemagne qui viennent de nommer leurs nouveaux ambassadeurs à Madagascar peut être interprété comme un échec du lobbying international mené par l’ancien président sur son retour au pays.

Le fait que les Etats-Unis ont nommé leur nouvel ambassadeur à Madagascar, en la personne de Robert Yamate, après cinq ans de gel des relations diplomatiques avec la Grande Ile n’est pas privé de connotation politique. Et en plus, cette nomination a été faite en marge du déplacement sur le sol américain du président de la République Hery Rajaonarimampianina qui a été parmi les chefs d’Etat africains invités au Sommet USA-Afrique par le président Barack Obama. Par ailleurs, le nouvel ambassadeur d’Allemagne à Madagascar Harald Gehrig a présenté hier à Iavoloha ses lettres de créance au président Hery Rajaonarimampianina. Le gouvernement allemand, par le biais de son nouvel ambassadeur, a exprimé son soutien au régime en place. Ce qu’il faut rappeler, c’est que les Etats-Unis et l’Allemagne ont été classés parmi les pays qui ont défendu la cause des exilés politiques et qui n’ont jamais reconnu le putsch d’Andry Rajoelina. Mais à la différence de l’Allemagne, les Etats-Unis persistent jusqu’à présent sur le retour des exilés dont l’ancien président Marc Ravalomanana en évoquant à chaque occasion la nécessité de la mise ne œuvre de l’article 20 de la Feuille de route. Par contre, le gouvernement américain sépare la politique du développement. La preuve, il n’a pas conditionné au retour de Marc Ravalomanana la reprise de l’AGOA et du MCA (Millenium Challenge Account).

SADC.  Malgré cette reconnaissance par les Etats-Unis et l’Allemagne du régime de Hery Rajaonarimampianina, l’ancien président Marc Ravalomanana ne se sent pas encore seul sur le plan international. Malgré le fait qu’il a épinglé la SADC dans son « droit de réponse » à Thomas Friedman, l’éditorialiste de « The New York Times », il aurait encore une carte à jouer à Harare, Zimbabwe, où se tiendra le 34e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté de Développement d’Afrique Australe. Ce serait la dernière carte, mais Marc Ravalomanana a le droit, s’il est bien sûr invité à Harare, de rappeler à la SADC qui était l’artisan de la signature de la Feuille de route de la Transition l’existence de l’article 20 qui ordonne le retour sans condition de tous les exilés politiques. En tout cas, tout dépend de ce qui a été convenu à Sandton (Afrique du Sud) le 24 mai 2014 entre le président Hery Rajaonarimampianina et l’exilé d’Afrique du Sud. Si cet « accord » prévoit le retour immédiat de l’ancien président, le président Hery Rajaonarimampianina ne pourra pas l’ignorer sous peine d’être discrédité sur le plan international. Le Chargé d’Affaire des Etats-Unis à Madagascar Eric Wong seul serait au courant de cet « accord ». Ce diplomate américain a récemment rencontré à Pretoria l’ancien président Marc Ravalomanana. Une rencontre qui aurait permis aux deux parties de discuter de la mise en œuvre de l’accord. A noter que Marc Ravalomanana a choisi de se taire après les déclarations accablantes faites par le président Hery Rajaonarimampianina à son retour des Etats-Unis.

R. Eugène

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