
Après avoir dénoncé la situation au sein de la JIRAMA et d’Air Madagascar, l’ancien président Marc Ravalomanana dénonce la généralisation de la corruption à Madagascar.
« Il est temps de rompre avec l’impunité », clame l’ancien président. La corruption à Madagascar ne relève plus du simple fait divers. Pour l’ancien président Marc Ravalomanana, il s’agit d’un système organisé, profondément enraciné dans les rouages de l’État et qui freine toute perspective de développement durable. « Ce n’est pas un accident, c’est une méthode », dénonce-t-il dans une déclaration au ton grave, publiée hier. Depuis 2009, les rapports internationaux dressent un tableau alarmant. Dans le dernier classement de Transparency International, la Grande île figure à la 140e place sur 180 pays. Une position qui en dit long sur l’ampleur du mal.
Pratiques illicites
Entre 2019 et 2024, les pertes estimées liées à des pratiques illicites s’élèveraient à 1,7 milliard de dollars américains, selon des sources concordantes. Pendant ce temps, 82% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le pays accuse également un retard criant en matière d’infrastructures de base : plus de 60% des ménages n’ont pas accès à l’électricité, 50% sont privés d’eau potable, et 84% des usagers du système de santé affirment avoir été contraints à des paiements informels pour accéder à des soins.
Intérêts privés
Les entreprises d’État, autrefois symboles de souveraineté économique, sont aujourd’hui au bord du gouffre. La JIRAMA cumule 630 millions USD de pertes en seulement trois ans. Air Madagascar, quant à elle, est enlisée dans une dette de 220 millions USD, tandis que Kraoma est à l’arrêt. Le secteur de la vanille, fleuron de l’économie malgache, serait progressivement capté par des intérêts privés, souvent étrangers. Même les grands chantiers nationaux n’échappent pas à la critique. L’autoroute Antananarivo-Toamasina, attribuée sans appel d’offres pour un montant d’environ 1 milliard USD, suscite de nombreuses interrogations.
Changement radical
Outre l’économie, c’est le fonctionnement démocratique du pays qui est fragilisé. Les élections sont contestées, la justice décriée pour son manque d’indépendance, et les circuits de financement politique restent opaques. Aucun registre public ne permet, à ce jour, d’identifier les véritables bénéficiaires des grandes décisions financières. Face à ce tableau sombre, Marc Ravalomanana appelle à un changement radical. « Il est temps de reconstruire un État au service du peuple », affirme-t-il. Parmi les mesures préconisées figurent : la restauration de la transparence dans la gestion publique ; la sanction réelle de la corruption électorale ; la protection des ressources nationales et des droits économiques fondamentaux. Pour l’ancien président, la priorité est claire : Madagascar n’a pas besoin de discours, mais de justice, de gouvernance et de résultats.
Julien R
la magouille c’est une tradition malgache……..
Il à était au pouvoir celui là !!! Qu’a t’il fait de concret pour le pays ?
J’aimerais bien qu’il éxpose un peut ses Prouesses et ce qu’il à fait pendant son règne au lieu de faire le malin. C’est vraiment triste, car je ne vois pas un seul qu’on peut mettre au pouvoir actuellement. Blanc bonnet et bonnet blanc !!!! TSISY Raha Mandzary.
Un ex président qui n’a pas beaucoup progressé apparemment en voulant à chaque occasion se mettre en vedette.
Entre les années 2000 et 2025, il y a eu au pays, des changements de toutes sortes tant négatives et un peu positives.
Les déclarations ubuesques de Marc ne sont que des marques de déconnexion.