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dimanche, décembre 22, 2024
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Marc Ravalomanana : « L’année 2023 sera une année de lutte »

Présidentielle 2023, Marc Ravalomanana donne le ton.

Fidèle aux principes du parti Tiako i Madagasikara, Marc Ravalomanana fixe les objectifs pour l’année à venir.  Il s’agit de lutter pour le développement du pays.

La lutte continue ! A voir l’attitude de l’ancien président Marc Ravalomanana durant la célébration du jubilé du parti Mpitolona ho an’ny Fampandrosoana an’i Madagasikara (MFM) à Anosy hier, on peut déduire que le parti Tiako i Madagasikara (TIM) ne va rien lâcher durant l’année à venir qui est, bien évidemment, une année électorale. Des mois de défi mais surtout de lutte attendent ainsi les militants TIM. Un défi dont l’objectif ultime reste la reconquête de la magistrature suprême. « L’année 2023 sera une année de lutte. Une lutte pour se lever pour la vérité. L’objectif est d’avoir une nation digne », a d’ailleurs indiqué l’ancien locateur d’Iavoloha. Et de préciser que « tous les Malgaches sont déjà prêts afin de s’engager à nouveau pour la lutte ».

Règles du jeu

En effet, l’année 2023 sera cruciale car à part l’élection présidentielle, l’élection communale et des conseillers municipaux attendent les Malgaches. En entendant Marc Ravalomanana, le TIM ne compte pas faire de la simple figuration. Malgré les bruits qui circulent sur la possibilité d’un candidat unique au sein de l’opposition, on voit mal le TIM présenter ou soutenir un autre candidat. Néanmoins, l’ancien président a tout de même souligné qu’ « il est primordial de fixer les règles du jeu ». Rappelons que l’ancien parti fort a maintes fois montré son souhait d’avoir des élections libres, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous. La mission d’observation électorale de l’Union européenne a également déjà indiqué la nécessité de réviser le fichier électoral et la législation électorale avant la tenue des élections.  « Nous allons nous attacher à la bonne tenue des élections que nous voulons transparentes et inclusives », a d’ailleurs martèlé Isabelle Delattre, ambassadrice de l’Union européenne à l’issue de sa rencontre avec le président Andry Rajoelina au début du mois de septembre.

Concertation

« Car Il est un avenir, et ton espérance ne sera pas anéantie ». Marc Ravalomanana a maintes fois répété ce verset biblique hier en exprimant son souhait de voir organiser une concertation nationale avant la tenue des élections. Ce sera une occasion de mettre à plat toutes les questions qui entourent le processus électoral pour que celui-ci soit le plus propre possible et que les résultats reflètent le choix de la population. Une initiative qui reste un simple souhait d’une opposition qui n’est pas en position de force car, droit dans ses bottes, le régime actuel fait la sourde oreille et tambourine qu’il n’y a pas de crise politique à Madagascar. 

Trahison

Et sur la possibilité de voir le mandat de Rajoelina prolongé, Dada était clair en indiquant que « c’est au peuple malgache d’accepter ou non la prolongation du mandat du président. C’est le choix du peuple malgache de s’unir ou non pour développer le pays ». Sur cette même lancée, il n’a pas oublié de revenir sur les différentes dérives qui ont marqué le régime Rajoelina durant ses dernières semaines. « Ce que font les membres de la Haute Cour Constitutionnelle en réponse à la requête du HCDDED sur l’ingérence du président de la République dans les affaires intérieures de l’Assemblée nationale est une trahison et une violation flagrante de la Constitution », a-t-il fait savoir tout en insistant sur l’importance du respect de la séparation du pouvoir.

Caisse de l’Etat

Interrogé sur le problème de retard sur le paiement du salaire des fonctionnaires qui a fait la Une de différents tabloïdes et qui a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux, Marc Ravalomanana a fait entendre que c’est la preuve d’une mauvaise gouvernance. « Les caisses de l’Etat sont vides, il n’y a pas de règles strictes sur la gestion des deniers publics et il y a trop de laisser -aller», a lâché l’ancien candidat numéro 25. Et d’ajouter que « le régime n’a pas la confiance des partenaires internationaux ». Il n’a pas mâché les mots en indiquant que l’Etat n’a rien réalisé cette année. Il n’a pas oublié de souhaiter les meilleurs vœux pour tous les Malgaches pour l’année 2023.

Julien R.

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