
L’ancien président s’est réconcilié avec la France. Les relations sont très bonnes, affirme-t-il.
Reçu au Quai d’Orsay le 11 juillet dernier par Jean Christophe Belliard, directeur de l’Afrique et de l’Océan Indien au ministère des Affaires Etrangères français, Marc Ravalomanana a été présent hier à Ivandry dans le cadre du 14 juillet. Les observateurs avertis ont fait vite le rapprochement en concluant que la période conflictuelle est révolue entre la France et l’ancien président. Ce dernier ne l’a d’ailleurs pas démenti. « Je n’ai plus de problème avec la France. Si j’ai été reçu au Quai d’Orsay, c’est parce que les relations sont très bonnes », a-t-il certifié hier à Ivandry. Revenant sur le passé, ses relations conflictuelles permanentes avec la France ont coûté cher à Marc Ravalomanana qui a dû quitter le pouvoir en 2009. L’ancien président Didier Ratsiraka l’a révélé lorsqu’il a déclaré qu’il a aidé avec la demande de la France, Andry Rajoelina à renverser Marc Ravalomanana en 2009. A rappeler que Marc Ravalomanana ne s’est pas entendu avec les ambassadeurs de France qui se sont succédé à Madagascar durant son régime. Gildas Le Lidec a été même déclaré persona non grata. Ce diplomate français a annoncé à Ivandry le 14 juillet 2008 : « Je regrette profondément que le président de la République malgache ne m’ait pas accordé la moindre chance de pouvoir accomplir l’exaltante mission dont je rêvais depuis longtemps. Ce premier 14 juillet sur la Grande Ile sera également le dernier. »
Combat légitime. Interrogé hier à Ivandry sur le « mouvement pour la liberté de la presse » né suite à l’adoption par le Parlement du nouveau code de la Communication médiatisée, l’ancien président a répondu que le combat des journalistes est légitime. « Aucun pays ne peut se développer sans la liberté de la presse. Il ne peut y avoir de démocratie sans cette liberté de presse et d’expression », a-t-il martelé. Avant d’enfoncer le clou : « Les dirigeants qui entrent en conflit avec les journalistes ne pourraient pas aller plus loin. » Demandé à donner son avis sur la naissance de la plate-forme politique « Mitsangàna ry Malagasy », Marc Ravalomanana a été un peu évasif, alors que bon nombre d’observateurs s’attendaient à ce que le TIM clarifie sa position vis-à-vis de cette nouvelle plate-forme qui réclame la démission du président de la République Hery Rajaonarimampianina. « Chacun est libre de s’exprimer et de donner son avis. Les dirigeants ne peuvent pas ignorer ce que ces politiciens ont dénoncé », a réagi le président national du TIM. Par contre, Marc Ravalomanana a mis l’accent sur la nécessité d’une alternance démocratique. L’ancien président a profité de son entrevue avec la presse hier à Ivandry pour exprimer son indignation sur l’exploitation minière à Soamahamanina.
Recueillis par R. Eugène