
L’opposition ne baisse pas le ton et enfonce davantage le régime. Hier, Marc Ravalomanana a affirmé avoir une « solution » à la situation qui prévaut.
Comme il fallait s’y attendre, la virulence des propos de l’opposition ne recule pas. Marc Ravalomanana a critiqué le régime durant son discours d’ouverture, hier, lors de la « conférence nationale » organisée par la plateforme RMDM dans un espace privé au Bypass. La rencontre, qui va durer deux jours, a rassemblé les partis politiques qui forment actuellement l’opposition. Le groupe Panorama qui a bouclé le weekend dernier, lui aussi, une autre table ronde, a été représenté à cette réunion de la plateforme RMDM.
Mitigé. L’occasion a été saisie par l’opposition pour faire le procès du régime en cette période de mi-mandat du président de la République. Et le bilan est mitigé, soutient l’opposition. « Tout le monde sent actuellement que le peuple vit dans la souffrance », a déclaré Marc Ravalomanana. « Deux ans et demi sont passés mais le peuple perd espoir » selon l’ancien président. « La situation est inadmissible », poursuit-il alors en marge de la réunion d’hier. Il a également évoqué que « l’économie est monopolisée par une minorité ».
Qualité. L’opposition parle aussi de « violations de la Constitution ». Ces violations « remettent en cause la réalité de la Nation et la souveraineté de l’Etat », a déclaré l’opposition hier. La Haute Cour Constitutionnelle est ciblée par les détracteurs du régime. Ces derniers soutiennent que « l’autorité de la HCC gardienne de la constitution se fonde non sur son vouloir mais sur la qualité morale et éthique de ses décisions et sur l’adhésion de tous, opposition comprise ». Pourtant, la Cour d’Ambohidahy déçoit beaucoup selon les propos de Marc Ravalomanana.
Contestation. « Il n’y a pas de démocratie dans le pays, et la liberté d’expression est bafouée », a toujours soutenu l’ancien président Marc Ravalomanana. Il a rappelé les interdictions auxquelles l’opposition a dû faire face concernant leur projet de manifestation publique dans la capitale. « Dans d’autres pays, la manifestation fait partie des règles, comme ce qui s’est passé récemment en France dans le cadre de la contestation sur le vaccin », a-t-il soutenu. « Nous avons la solution » face à la situation, a avancé Marc Ravalomanana. Des résolutions sont attendues aujourd’hui à l’issue de la réunion, notamment sur la gestion des affaires publiques, l’économie et les relations internationales ainsi que le social et l’éducation.
Rija R.