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mercredi, décembre 18, 2024
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Marc Ravalomanana : « Je rentrerai coûte que coûte »

Le lobbying de Marc Ravalomanana est confronté au refus du régime en place.
Le lobbying de Marc Ravalomanana est confronté au refus du régime en place.

Fort des récentes déclarations du nouvel ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar sur la mise en œuvre intégrale de la feuille de route, l’exilé d’Afrique du Sud semble être plus que jamais déterminé à réclamer son retour au pays.

24 heures après les déclarations du nouvel ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar qui a mis l’accent sur la nécessité de la mise en œuvre intégrale de la feuille de route et quelques heures seulement après le petit déjeuner de presse organisé par la ministre de la Justice à Faravohitra (voir article par ailleurs), l’ancien président Marc Ravalomanana a annoncé : « Je rentrerai coûte que coûte à Madagascar. » L’ancien chef de l’Etat a fait cette déclaration hier à l’endroit de ses partisans réunis au Magro alors que sa délégation et des techniciens de la SADC se concertaient à Pretoria (Afrique du Sud) la faisabilité de son retour dans les plus brefs délais. « Je n’ai plus le choix. Il faut que je rentre à Madagascar. », a laissé entendre Marc Ravalomanana qui semble être fort de la position de l’Union européenne et des Etats-Unis qui préconisent l’application dans son intégralité de la feuille de route.

Sous condition. Le retour au pays de l’ancien président devient un sujet de discussion au sein de la communauté internationale. Actuellement, aucun pays membre de cette communauté internationale n’ose dire que l’application intégrale de la feuille de route n’est pas nécessaire. Par contre, cette communauté internationale semble être divisée sur certains détails qu’il faut prendre en compte en parlant du retour au pays de l’exilé d’Afrique du Sud. Et ce malgré le fait que l’article 20 de la feuille de route exige le retour sans condition de tous les exilés politiques. En effet, certains pays roulent pour le retour sous condition de l’ancien chef de l’Etat, et ce pour préserver la stabilité politique nécessaire au redressement économique de Madagascar après une crise politique sans précédente. Pour cette partie de la communauté internationale, Marc Ravalomanana peut rentrer au pays, mais il ne devrait pas faire de la politique. Il rentre et il reste tranquille à Faravohitra. Il lui sera interdit de faire des déclarations politiques.

Divorce imminent. Le rebondissement des questions relatives au retour de l’ancien président semble accélérer le divorce entre les partisans de ce dernier et le régime de Hery Rajaonarimampianina. Ce divorce conduirait inéluctablement vers la démission des représentants de la mouvance Ravalomanana des Institutions de la Quatrième République. Les déclarations faites hier par la ministre de la Justice n’étaient pas fortuites. Elles sont perçues par une partie de l’opinion comme une réponse indirecte aux déclarations d’Antonio Sanchez-Benedito Gaspar. Visiblement, le régime en place ne serait pas encore prêt à autoriser le retour de Marc Ravalomanana. Et ce pour la simple raison que le contexte politique actuel, avec cette majorité instable à l’Assemblée nationale et les différents foyers de tension qui surgissent ici et là, ne permet pas ce retour d’exil d’un homme politique imprévisible et incontrôlable qui est Marc Ravalomanana.

R. Eugène

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