
L’ancien président se prépare à la réouverture de Tiko en entrant hier en contact, à la FIM, avec le monde des affaires.
Première sortie en tant qu’homme libre. L’ancien président Marc Ravalomanana, accompagné de ses proches collaborateurs dont Pierrot Botozaza et Guy Rivo Randrianarisoa, a effectué hier une visite à la FIM (Foire Internationale de Madagascar). Une occasion pour lui de donner sa première conférence de presse après l’abrogation du décret portant son assignation à résidence fixe. « Je suis à la fois businessman et politicien. Mais, je suis plutôt habile en business. », a-t-il souligné. Raison pour laquelle l’ancien président a été surtout attiré durant sa visite des stands par les produits des PME et des PMI dont des produits laitiers auxquels Tiko s’est spécialisé. Marc Ravalomanana a annoncé à l’occasion que Tiko allait bientôt reprendre ses activités. « Des négociations sont en cours. Ce n’est pas pour intimider les autres. Il faut travailler ensemble. La promotion des entreprises et la politique sont inséparables. », a-t-il déclaré.
Dissolution. Interrogé sur les résolutions des Assises d’Ivato, Marc Ravalomanana a précisé que c’est aux dirigeants de s’occuper de leur mise en œuvre. Sur l’éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale, l’ancien président de réagir : « Le président Hery Rajaonarimampianina n’envisage pas de dissoudre l’Assemblée nationale. Je ne l’encourage pas à le faire car il est facile de détruire que de construire. » Marc Ravalomanana a touché mot du processus de réconciliation en cours : « Partout où l’on va, il y a toujours réconciliation quand il y avait crise. Mais, les formes de cette réconciliation sont différentes selon les pays et les contextes. Nous devons accepter le processus car rien n’est parfait dans ce monde. La réconciliation est un processus. »
Apaisement. Parlant de sa situation après l’abrogation portant son assignation à résidence fixe, l’ancien président d’expliquer : « Je suis libre. On n’a plus rien à craindre sur le plan politique. » Marc Ravalomanana de rassurer : « Jamais, il n’y aura plus de provocation de ma part. Je travaille pour l’apaisement et la stabilité. Nous avons besoin de la stabilité. Nous devons nous préoccuper en premier lieu de la croissance économique pour que nous ne soyons pas en retard en Afrique. » A noter qu’après sa descente à la FIM, l’ancien président a reçu hier à Faravohitra l’ambassadeur de l’Afrique du Sud, Gert Grobler. La rencontre a duré trois heures.
Recueillis par R. Eugène