
La SADC a rassuré l’ancien président que des efforts seraient entrepris pour que son retour au pays se fasse dans les plus brefs délais.
Comme il fallait s’y attendre, la rencontre entre l’ancien président Marc Ravalomanana et la délégation de la SADC a eu lieu hier à Pretoria, Afrique du Sud. D’après l’ancien chef de l’Etat qui a fait le rapport de cette rencontre à ses partisans rassemblés au Magro Behoririka, chaque délégation a été composée de quatre membres. Guy Rivo Randrianarisoa et l’avocat sud-africain spécialiste de droits de l’Homme Brian Currin ont formé la délégation conduite par Marc Ravalomanana. Tandis que la délégation de la Communauté de Développement d’Afrique Australe a été surtout composée des techniciens. « Désormais, mon retour au pays devient une priorité de la SADC. Elle fera tout pour que ce retour se fasse dans les plus brefs délais. », a déclaré hier l’ancien président Marc Ravalomanana. Avant d’ajouter : « Les deux parties étaient unanimes sur le fait que mon retour au pays est la seule solution. » Selon l’exilé d’Afrique du Sud, des efforts seront entrepris pour mettre en œuvre tout ce qui a été décidé. « A ce propos, des techniciens de la SADC continuent de se concerter avec nous à Pretoria pour étudier ensemble l’effectivité de mon retour. », a-t-il fait savoir.
Silence. Malgré le progrès constaté après la réunion de Pretoria, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la possibilité du retour au pays de l’ancien président dans le contexte où se trouve actuellement Madagascar. En fait, les avis divergent sur l’opportunité de ce retour. Certains s’attachent à l’article 20 de la feuille de route qui préconise le retour sans condition de tous les exilés politiques, tandis que d’autres trouvent que Marc Ravalomanana doit patienter. Du côté du président de la République Hery Rajaonarimampianina, c’est le silence depuis le dernier Sommet de la SADC qui s’est tenu il y a un mois à Victoria Falls (Zimbabwe). Ce Sommet a insisté, rappelons-le, sur la mise en œuvre intégrale de la feuille de route. En tout cas, Marc Ravalomanana a déclaré qu’il n’acceptera plus le refus par le régime en place de délivrer son passeport diplomatique. En tout cas, si le retour au pays de l’ancien président est désormais devenu une priorité de la SADC, il ne l’est pas pour le régime en place. Le président Hery Rajaonarimampianina et le Premier ministre Kolo Roger ne cessent de le répéter en déclarant que la réconciliation nationale ne devrait pas être liée au sort d’une seule personne.
Recueillis par R. Eugène