
Ses partisans accentuent la pression pour qu’il ne soit pas exclu de la course à la magistrature suprême prévue se tenir en 2018.
La consigne a été donnée hier au Bel’Air par Me Hanitra Razafimanantsoa. « Nous avons pu faire de la résistance pendant 5 ou 6 ans au Magro Behoririka pendant que le président Marc Ravalomanana était en exil en Afrique du Sud. Je ne vois pas pourquoi nous ne serons pas capables de rééditer cette performance en cas d’exclusion aux prochaines élections présidentielles ? », a martelé cette vice-présidente de l’Assemblée nationale. Hier au QG du TIM au Bel’Air, l’ancien président Marc Ravalomanana a formellement démenti les rumeurs selon lesquelles il ne veut pas se présenter à la prochaine course à la magistrature suprême. « Il n’est plus question pour moi de reculer malgré ces rumeurs et ces intimidations. Je réitère que je serai candidat en 2018. Rien ne pourra m’en empêcher. Un accord politique (feuille de route) a une valeur supérieure à une condamnation judiciaire, qui est de plus, une condamnation par défaut. Le seul moyen qui me permet de participer au redressement du pays, c’est de revenir au pouvoir. Vous vous souvenez encore que le taux de croissance économique avait atteint la barre de 7%», a-t-il déclaré.
Ni notification, ni définitive. Me Hanitra Razafimanantsoa était pour la énième fois revenue hier sur la condamnation judiciaire prononcée contre Marc Ravalomanana sur l’affaire 7 février. « Non seulement, c’est une condamnation par défaut, mais elle n’a pas été notifiée à l’intéressé pour que celui-ci puisse formuler son opposition. Par ailleurs, cette condamnation n’est pas encore définitive. La Cour de Cassation ne s’est pas encore prononcée sur un pourvoi remettant en cause la compétence de la juridiction qui a rendu le jugement. », a soutenu l’ancienne avocate de Marc Ravalomanana. Sur le plan politique, le secrétaire général du TiM Donat Andriamahefamparany a affirmé que le pays a actuellement besoin d’un dirigeant comme Marc Ravalomanana. « Madagascar a connu le développement souhaité durant les mandats de Marc Ravalomanana. Et il était le seul à avoir rassuré les chefs d’église du FFKM et la communauté internationale qu’il est prêt à pardonner. », a-t-il rappelé.
EPP. Après avoir rencontré ses partisans hier au QG du TIM au Bel’Air, Marc Ravalomanana n’a pas caché sa colère face à ce qu’il appelle l’immixtion du ministre de l’Education National Paul Rabary dans le domaine de compétence de la commune urbaine d’Antananarivo quant à la gestion des patrimoines des EPP (Ecoles Primaires Publiques) se trouvant dans sa circonscription. Le conseiller spécial du maire Lalao Ravalomanana, consterné par le mauvais état des tables-bancs dans les EPP de la Capitale, a brandi hier le décret 96/169 du 9 mars 1996 confiant à la CUA la gestion des patrimoines mobiliers et immobiliers au niveau des EPP et des CSBII se trouvant dans sa circonscription. « Le ministre Paul Rabary a tort de dire que la commune urbaine d’Antananarivo doit se retirer de la gestion des patrimoines de ces EPP. S’il veut assumer le rôle du maire d’Antananarivo, qu’il se présente aux prochaines Municipales. », a-t-il affirmé. Ce décret 96/169 prévoit, rappelons-le, que la responsabilité du ministère de l’Education nationale vis-à-vis des EPP de la Capitale est limitée à la gestion du personnel enseignant.
8 mars. A entendre hier le maire Lalao Ravalomanana, la célébration de la journée du 8 mars (Journée Mondiale des Femmes) constitue un autre point de discorde entre la CUA et le pouvoir central. « J’ai reçu une invitation sur l’inauguration de la nouvelle bibliothèque à l’EPP d’Antanimbarinandriana, certes, mais je ne pourrai pas être présente car j’ai préparé depuis le mois de janvier pour les tananariviens une célébration de la journée mondiale des Femmes à l’Hôtel de ville à Analakely. Après avoir visité les différents quartiers de la Capitale, la célébration de la journée du 8 mars sera encore une occasion pour moi de prouver qu’un maire doit être toujours à l’écoute de ceux qui l’ont élu. », a fait savoir la première magistrate de la Ville de Milles. A en croire cette dernière, une démonstration de force aura lieu le 8 mars prochain à l’Hôtel de ville.
R. Eugène