L’élection présidentielle de 2018 sera très prometteuse. En effet, Marc Ravalomanana, l’ancien chef de l’Etat, se mobilise pour reconstruire son règne. A travers ses déplacements régionaux, l’on peut décrypter la détermination de « Dada » à reconquérir la première institution de l’Etat, le Président de la République. Car après avoir été présent à Maroantsetra, pour constater et imiter le rôle d’un chef d’Etat après les heurts et les violences qui s’y sont produits et où il était reçu par une foule en liesse, Marc Ravalomanana se rendait à Mananara Nord le week-end dernier à l’occasion de la célébration du 100e anniversaire d’une église sise à Antongil. Durant son passage, il était à l’écoute des habitants dont le Tangalamena, quelques chefs de Fokontany et des étudiants qui lui ont confié les problèmes auxquels ils font face. « L’offensive » a continué avec sa présence au culte de la Fjkm dimanche dernier au cours duquel il n’est pas passé inaperçu. Il y a été accueilli comme président de la République.
Soutien du KMMR. Après la reprise du « KMMR » ou comité de soutien de Marc Ravalomanana, la manœuvre de ce dernier s’oriente et se renforce auprès des jeunes. Car, à Toamasina, les membres du comité des jeunes qui soutiennent l’ancien président de la République dans cette province ont été mis en place récemment. Notons qu’il est composé entre autres d’un président, d’un secrétaire général, d’un commissaire au compte, d’un responsable de communication. D’ailleurs, le même comité va travailler et collaborer avec le TIM, le parti de Ravalomanana. D’après les analystes politiques, ce dernier veut reprendre sa revanche en 2018 et écraser, de ce fait, ceux qui l’ont évincé du pouvoir. A noter que l’ancien président de la transition, Andry Rajoelina, a également son « Pro ANR » à lui qui œuvre plutôt dans le social que dans la politique mais qui réunit toujours les partisans de l’ancien président de la HAT. Du côté du président de la République, les « pro Rajaonarimampianina » – comme les deux autres – ne sont pas encore mis sur pied.
Aina Bovel
