D’après le numéro Un de la CIRGN, l’ancien président est parfaitement informé des mesures restrictives prises à son encontre.
Le Commandant de la Circonscription Inter-Régionale de la Gendarmerie Nationale (CIRGN) a apporté des éléments d’explication sur l’interpellation de l’ancien président, Marc Ravalomanana, survenue à Ambositra et à Antsirabe le week-end dernier. Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Ankadilalana, le Général de Brigade, Florens Rakotomahanina a précisé que « Marc Ravalomanana fait toujours l’objet d’une assignation à résidence fixe. Cependant, dans le cadre du processus de réconciliation nationale en cours, le régime a décidé d’alléger les conditions de son assignation ». Aussi, l’ancien exilé d’Afrique du Sud a reçu une autorisation de circuler librement sur toute l’étendue du territoire. Il peut également assister à une rencontre avec les leaders de sa mouvance politique. Toutefois, à en croire les explications du numéro Un de la CIRGN Tanà, malgré ce traitement de faveur dont il bénéficie, « Ravalo » est pour le moment interdit de s’exprimer en public. Ce serait donc le cas lors de ce déplacement dans la Région Vakinankaratra. En outre, le Général Florens Rakotomahanina a fait savoir que Marc Ravalomanana est parfaitement informé de ces mesures restrictives. Il en est de même des limites qu’il ne doit pas franchir.
Mesure abusive. Cette déclaration confirme celle du ministre Ravatomanga Roland qui a annoncé lundi dernier que ce déplacement a déjà fait l’objet d’un accord entre « Dada » et le régime en place. Au cours de cette conférence de presse, le Commandant de la CIRGN a réitéré que contrairement à ce qui a été véhiculé, l’ancien président de la République n’a été victime d’aucune mesure abusive de la part des éléments des Forces de l’ordre. Selon ses explications, « après avoir tenu une réunion avec ses partisans, Marc Ravalomanana est sorti de la salle. Vu qu’il n’a pas le droit de prendre la parole devant cette foule, il a demandé à quitter les lieux, sous bonne escorte ». Concernant le fait qu’il a été emmené à bord d’un véhicule des Forces de l’ordre, le Gal Florens de préciser : « à la sortie de la réunion, l’ex-président a constaté que son chauffeur n’était plus présent sur le lieu. Il a donc demandé à être évacué par les véhicules de l’Emmo-sécurité ». Une manière de préciser que le numéro Un de l’Empire Tiko n’a subi aucune pression. Au contraire, il est monté à bord du pick-up de l’Emmoreg de son plein gré. Pour le cas d’Ambositra, l’Officier Général d’indiquer que « les éléments de l’Emmo-Reg conduits par le colonel Ravoavy étaient sur place pour assurer la sécurité de Marc Ravalomanana. Mais en aucun cas, ils n’ont fait usage de force ni de brutalité à son encontre ».
m.L
