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mardi, juillet 1, 2025
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Marchands-CUA : Retour à la raison

Le problème des marchands ambulants de la ville d’Antanananarivo  ne se résoudra pas du jour au lendemain. Les habitudes prises durant des dizaines d’années ne disparaîtront pas d’un coup de baguette magique et la volonté affichée par les responsables de la CUA ne viendra pas à bout des réticences, pour ne pas dire de la force d’inertie de ces hommes et ces  femmes solidement installés sur les trottoirs des rues de la ville. Les pourparlers engagés  au début  entre les deux camps se sont  très vite mués en dialogue de sourds, chacun  étant installé dans son bon droit. La décision de rendre les trottoirs aux pétons et les rues à la circulation est tout à fait normale  et  l’aspect avenant d’un centre-ville  désencombré a  réjoui les citoyens de la Ville des mille. Mais  l’opération s’est  parfois faite de manière violente et  les agents municipaux  qui s’en sont   chargés  n’y sont pas allés de main morte  pour accomplir leur tâche. Aujourd’hui, cependant, le calme semble être revenu. Les  ponts ne sont pas  rompus, et  la rancœur de ceux qui ont dû quitter des emplacements occupés depuis des lustres a laissé la place à une certaine résignation.

Marchands-CUA : Retour à la raison

L’agitation du début de semaine n’a été qu’un feu de paille. Les contestataires les plus virulents ont dû baisser pavillon. Ceux qui voulaient forcer les portes de l’Hôtel de ville pour faire plier les responsables se sont heurtés  à un refus poli, mais ferme. Les réponses de ces derniers sont restées invariables : les marchands doivent se plier aux règles et s’installer sur des emplacements déjà aménagés. Privé de meneurs, le mouvement  semble marquer le pas. Les attroupements qui ont eu lieu hier n’ont pas été suivis de violence. La police municipale s’est faite discrète. Nul ne sait si cette accalmie va durer, mais pour l’instant, la sagesse semble l’avoir emporté sur l’entêtement. Le côté humain du problème subsiste car ce sont des centaines de personnes qui manifestent leur désarroi et qui estiment avoir perdu leur gagne-pain.  Si elles n’arrivent pas à trouver d’autres moyens de subsistance, elles vont grossir le rang des laissés-pour- compte de cette longue crise économique. L’anarchie qui régnait depuis des décennies n’est plus de mise aujourd’hui et  la nécessaire réorganisation du marché informel s’impose.

Patrice RABE

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