
Très tôt hier matin, la rue d’Ambondrona – sur l’axe reliant Soarano et Faravohitra – était occupée par des marchands de rue. Il s’agissait de ceux de la place de marché hebdomadaire d’Andravoahangy, interdits d’exercer leur métier, suite aux mesures sanitaires prises par le Gouvernement. Ensemble, ils cherchaient désespérément un endroit pour vendre leurs produits dont la plupart sont issus de la production locale. La rue d’Ambondrona était un simple choix. « Il est question de survie. Le commerce est notre seule activité génératrice de revenu. Nous reconnaissons très bien l’importance des mesures sanitaires pour lutter contre la Covid-19. Seulement, et j’adresse ce message au président de la République, il y a deux poids deux mesures. Pourquoi les marchands de Pochard peuvent-ils poursuivre leurs activités avec beaucoup de monde à l’intérieur ? De même pour les bars aux coins des rues. Alors, pourquoi on nous interdit d’exercer la nôtre ? Si nous voulons que cette pandémie se termine une bonne fois, il faut que tout le monde s’y met. Dans le cas contraire, laissez-nous poursuivre nos activités », a martelé une porte-parole des marchands, connue sous son pseudo Nenifara. D’après ses dires, les marchands des marchés hebdomadaires enregistrent actuellement des manques à gagner allant de 100.000Ar à 500.000Ar.
Antsa R.