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dimanche, septembre 8, 2024
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Marchés publics : Des milliers de cas d’impayés dénoncés par les entreprises

Les représentants des entreprises qui réclament le paiement de leurs factures, devant le Trésor Public à Antaninarenina.

L’Etat n’arrive plus à payer les entreprises qui ont contracté des marchés publics, si l’on se réfère aux propos des fournisseurs et prestataires de services. Se sentant en danger vis-à-vis de leurs partenaires, ils ont manifesté, hier, devant la Paierie générale.

Les signes se multiplient. L’Etat manque-t-il vraiment de ressources financières pour assurer ses dépenses incompressibles ? Hier, les fournisseurs et entreprises prestataires ayant contracté des marchés publics ont manifesté devant le Trésor public à Antaninarenina, pour réclamer le paiement de leurs factures. « Nous sommes des milliers d’entreprises à travers la Grande île, à souffrir de cette situation. Mais nous ne sommes ici que des représentants qui manifestons pour réclamer ce que l’Etat nous doit à tous. La plupart d’entre nous ont fourni des fournitures de bureau, des consommables informatiques, des paniers garnis, des intrants agricoles, des travaux d’infrastructures concernant les projets présidentiels, etc. Les travaux sont achevés. Les marchandises sont livrées. Les conventions prévoient un délai de paiement de 75 jours. Mais aujourd’hui, nous enregistrons déjà trois mois de retard, soit un délai de plus de cinq mois », ont déclaré les manifestants.

En danger

D’après leurs propos, certains fournisseurs et prestataires de service ont déjà reçu des ordres de virement au mois de novembre 2022. Pourtant, le montant n’est toujours pas positionné, jusqu’à aujourd’hui. Les caisses de l’Etat sont-ils donc vides ? D’après les entreprises, même les chèques de garantie de soumission n’ont pas été restitués. Pour ces opérateurs économiques, la situation est grave, car ils sont également menacés d’emprisonnement par leurs propres fournisseurs, qui ont espéré des paiements suivant les échéances convenues. « Lorsque nous demandons des explications aux responsables, ils mettent toujours en avant des excuses comme le paiement des salaires des fonctionnaires ou des pensions de retraite qui doivent être priorisés », ont indiqué les manifestants. Bref, de nombreux signes indiquent que l’Etat a des problèmes de fonds. Parmi tant d’autres, on peut citer les retards de paiements de salaires des fonctionnaires, vers la fin de l’année 2022 ; la dégradation des routes des grandes villes, qui n’ont plus été entretenues ; les routes nationales devenues impraticables, faute de travaux d’entretien, malgré le système de financement prévu à travers le fonds routier… et aujourd’hui, cette histoire d’entreprises impayées qui fait scandale.

Antsa R.

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5 Commentaires

  1. Suite (logique) des « bonbons sucettes » initiées en son temps par une ministre surdiplomée (disaient tous alors) mais limogée depuis ! Comment tous ces candidats fournisseurs ont-ils obtenus ces « marchés publics », est ce avec appels d’offres nécessitant des VRAIES mises en concurrence suivant les NORMES de l’Agence officielle de contrôle des marchés publics (qui existait déjà mais qui a « disparu » depuis…?), et sur des vrais besoins administratifs en quantités, et sur des effectives livraisons CONTRÔLÉES ?
    C’est de L’ARGENT PUBLIC appartenant au peuple ( diront sûrement aussi nos « patriotes » actuels), et il ne suffit pas de réclamer et dire qu’on s’est renseigné que les caisses sont prêtes à TOUT débourser.

  2. Vous racontez n’importe quoi . Les règles qui régissent les marchés publics s’inscrivent également dans les B-A BA de la bonne gouvernance . D’aucuns n’ignorent qu’un autocrate au pouvoir a érigé un mode de conduite des affaires de l’état tout centralisé . Les marchés de gré à gré sont légions sous ce régime ouvrant droit à la corruption . Ces directives cavalières nécessitant la signature de Rainilainga et du PM pour toute procédure de décaissement de fonds est le reflet d’une république bananière. Le Fonds entretien routier a connu cette mésaventure et il ne faut pas s’étonner de la dégradation de tout le réseau routier existant . Attention il y a ce qu’on entend par orthodoxie financière et le
    ministère de tutelle tout comme le trésor sont les gardiens du fonctionnement et de la gestion saine de l’argent public . Faites attention la constitution garantit le principe de traitement égalitaire des citoyens et tout travail mérite salaire .Il y a un fait indéniable : les revendications reposent sur du factuel et le pouvoir est censé ne pas violer les principes républicains. Sauf peut être si votre but est de traiter gratuitement ces manifestants pour des voleurs voire de gens malhonnêtes. Voyez plutôt du côté de votre petit Bokassa 1er avec la mafia et leurs agissements tentaculaires sur les richesses du pays !

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