Les objectifs spécifiques de la MAPS II, une méthodologie d’évaluation du système de marchés publics, sont d’évaluer la qualité et l’efficacité des systèmes de marchés publics et d’élaborer des stratégies de réformes sur la base des forces et des faiblesses identifiées.
Lancée en juillet dernier, la MAPS II, qui bénéficie de l’appui de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, est passée hier à une autre étape avec la tenue d’un atelier de restitution.
Standards internationaux
L’événement, qui a été présidé par la ministre de l’Économie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et a vu la participation des représentants des départements ministériels et des bailleurs de fonds, parties prenantes à la méthodologie, était une occasion de mettre à jour et de clarifier les différents aspects du système en vue de sa validation. Une manière, en somme, d’évaluer les forces et les faiblesses ainsi que les risques du processus, afin de doter l’Administration d’un système de passation de marchés plus fluide, plus efficace et plus crédible. Il s’agit, comme l’a indiqué la ministre de l’Économie et des Finances, d’instaurer la bonne gouvernance des marchés publics en conformité avec les standards internationaux. Faut-il en effet rappeler que la MAPS II vise à évaluer et à améliorer les systèmes de passation de marchés publics, fournissant un outil commun permettant d’analyser les informations portant sur les aspects essentiels d’un système particulier ? Aussi bien la Banque mondiale que la BAD, les deux partenaires de la MAPS II ont réitéré, hier, leur volonté d’appuyer Madagascar dans l’amélioration du système de marchés publics. Une bonne disposition quand on sait que les partenaires techniques et financiers sont étroitement liés aux marchés publics qui jouent un rôle très important dans l’économie nationale. En effet, entre 7% et 20% du PIB national passe, chaque année, par des contrats passés sous marchés publics.
Nettement amélioré
Cette lourdeur administrative est d’ailleurs, l’une des raisons qui ont amené le gouvernement malgache à initier les réformes pour une meilleure gestion des finances publiques et pour une bonne gouvernance en réponse au pilier 3 de la Politique générale de l’État (PGE). Les travaux restitués lors de la cérémonie serviront ainsi de base à l’instauration d’un système nettement amélioré de marchés publics. Une rénovation qui passera également par une révision de la loi sur les marchés publics. Les réformes prévues dans la MAPS II impliquent également le secteur privé qui est aussi le premier partenaire de l’Etat dans les marchés publics. Olga Rasamimanana, représentante du Groupement des Entreprise de Madagascar (GEM), a promis, dans son intervention, que le secteur privé fera preuve de beaucoup plus d’implication et d’interactivité dans le processus de la MAPS. En tout cas, grâce aux formations dispensées par un consultant international MAPS, les parties prenantes à la méthodologie connaissent mieux les principaux cadres internationaux de passation de marchés. Pour ne citer, entre autres, que la loi type de la Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International sur les marchés publics (2011), les directives de l’Union européenne sur la passation de marchés publics (2014) et les cadres de passation de marchés utilisés par les banques. Une étape de plus vers la bonne gouvernance.
R.Edmond.
magouille gasy et corruption depuis 60 ans…..