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mardi, mai 13, 2025
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Mariage d’enfants : Un taux de prévalence de 40% en 2021

Le mariage des enfants bien qu’interdit par la loi perdure.

Madagascar se classerait au  « 14e rang des pays les plus touchés par le fléau du mariage d’enfants ». L’âge légal pour le mariage est différent du point de vue des sociétés traditionnelles et du droit civil. Un vide juridique handicapant pour les victimes.

Réduire de 20 points le taux prévalence du mariage d’enfants à Madagascar entre 2018 et 2024. Tel est l’objectif fixé par l’État, via le ministère de la Population, de la Promotion de la femme et des Lois sociales face au fléau du mariage précoce qui mine le pays depuis toujours. En effet, selon le rapport mondial sur la population 2021 « 40% des enfants sont mariés avant d’avoir 18 ans à Madagascar ». Une pratique qui nuit aux efforts de promotion de l’éducation inclusive, d’un côté. Mais qui viole surtout « le droit des jeunes filles à disposer de leur corps, le droit à l’autonomie et à l’autodétermination », Droits que le rapport mondial sur la population de cette année met en exergue. Le poids de la culture est souvent pointé du doigt comme causes premières de ce fort taux de prévalence du mariage d’enfants à Madagascar. Certains acteurs comme Humanité et Inclusion interpelle sur la nécessité d’intervenir sur « les normes sociales » pour les actions en faveur d’un « développement inclusif ». Comme l’a indiqué l’organisation durant une visioconférence de présentation dudit rapport hier : « à Madagascar, il y a un vide juridique par rapport à l’âge légal pour le mariage ».

Efforts. Les Malgaches pratiqueraient surtout « le mariage traditionnel plutôt que les mariages civils » où la définition même du mot « enfant » est différente suivant que l’on se positionne du côté des sociétés traditionnelles ou de celui du droit civil. Humanité et Inclusion recommande donc de « combler ce vide juridique par rapport à nos droits coutumiers et par rapport à ce qu’on appelle enfant ». Par ailleurs, le rapport mondial sur la population 2021 avance des statistiques sur divers volets relatifs aux droits des femmes à disposer de leur corps. Ainsi, « 88% des femmes malgaches de 15 à 49 ans disposent de la capacité à refuser les relations sexuelles » et 90% d’entre elles ont « la capacité de décision en matière de santé et 93% en matière de contraception ». Le rapport dénote également un taux net de scolarisation dans l’enseignement secondaire du second cycle de « 30% ». Ce qui pourrait être favorisé par un décrochement scolaire dû au mariage précoce. Bien qu’immoral et causant des conséquences néfastes sur les filles victimes comme les fistules obstétricales, le mariage des enfants continue d’avoir cours à Madagascar. Et ce, malgré l’existence de normes juridiques l’interdisant.

José Belalahy 

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