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samedi, juillet 5, 2025
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Mariage des enfants : 40 % des filles de 20 à 24 ans mariés avant 18 ans

Le taux de prévalence du mariage des enfants à Madagascar est en moyenne de 41,2%. Une pratique décriée par la presse et les organisations de la société civile mais qui continue de faire des milliers de victimes chaque année.

Le mariage forcé des enfants est un fléau qui constitue une violation des droits humains reconnue à l’échelle internationale. Mais qui, cependant, continue de se faire d’une région à l’autre de la Grande Île. En effet, selon Rakotonirina Patricia, secrétaire générale auprès du ministère de la population, de la protection sociale et de la promotion de la femme : «le taux de prévalence moyenne au niveau national est de 41,2%». Une information recueillie lors du lancement officiel du rapport sur l’état de la population mondiale diffusé en ligne le 11 juillet dernier. L’intervention de Rakotonirina Patricia a ainsi permis de savoir que le taux de prévalence est supérieur à la moyenne dans des régions telles que Melaky qui affiche un taux de 63,6%, Atsimo Atsinanana qui est à 59,8%, Menabe à 58,4% et Ihorombe avec 58,1%. Les situations d’Atsimo Andrefana et de Sofia seraient également au dessus du taux de prévalence moyenne d’après toujours les dires du secrétaire général auprès du ministère de la population. Les raisons qui favorisent le mariage précoce des enfants sont nombreuses à Madagascar. «Elles peuvent être économiques, culturelles et traditionnelles ou par simple carence d’encadrement et d’éducation» selon les dires des intervenants qui se sont succédés durant le lancement officiel du rapport en question.

Théories. Outre cela, Rakotonirina Patricia a également soulevé la problématique de «la non application des textes réglementaires et législatifs » parmi les causes qui font que de telles pratiques perdurent.  En effet, «Madagascar ne dispose pas encore de loi spécifique régissant le mariage des enfants bien que le pays ait ratifié des conventions internationales et régionales comme la convention des droits des enfants ou encore la charte africaine des droits et du bien être des enfants». L’on peut toutefois se référer à des textes comme la loi sur les droits et protection des enfants à Madagascar ou encore la loi sur le mariage et les régimes matrimoniaux qui fixe l’âge du mariage à 18 ans. Toujours dans cette optique des lois existantes, le pays dispose de textes qui punissent le mariage précoce des enfants. Le Sg du ministère de la population a donné l’exemple de la loi contre la traite des êtres humains qui punit d’une «peine d’un an à trois ans d’emprisonnement avec amende allant d’un millions à trois millions d’ariary la peine d’infraction de mariage forcé commise à l’encontre des enfants». En sus des textes, le pays dispose du document cadre de lutte contre le mariage précoce des enfants. Si les textes sont bien rédigés et font une image plutôt positive du pays, leur application reste le bémol de la lutte contre le mariage des enfants. Les acteurs étatiques, dans leur apparition publique, affirment en être au courant. La seule question est pourquoi la situation est toujours la même.

José Belalahy

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