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mercredi, août 20, 2025
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Mariage des mineurs : Un taux de prévalence nationale de 41,2%

“Avelao hiaina ny fahazazanay izahay” peut-on lire sur l’oeuvre d’une fille qui a participé à la validation de la stratégie nationale de lutte contre le mariage des enfants au Paon d’Or hier.

Le mariage des enfants constitue encore un fléau social pour la Grande Ile. La stratégie nationale de lutte contre le mariage des enfants ambitionne de réduire de moitié ce fléau qui entrave le développement des enfants, plus particulièrement les filles, dans la GrandeIle.

Violation des droits, isolement, non-accès à l’éducation et à l’épanouissement, grossesse précoce, violence physique, morale et sexuelle, c’est ce que doivent subir les jeunes filles victimes de mariage précoce. Une situation qui touche de nombreuses jeunes filles malgaches de moins de dix- huit ans. En effet, la prévalence moyenne du mariage des enfants est de 41,2% au niveau national selon les données recueillies auprès du bureau pays de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’Enfance). Les mêmes données d’indiquer que la région Melaky occupe la première place avec un taux de 63,6%. Suivie de la région Atsimo Atsinanana qui affiche un taux de prévalence de 59,8%. Les mêmes données de faire état de la situation du taux de prévalence comme suit : Menabe 58,4%, Ihorombe 58,1%, Atsimo Andrefana 56%, Sofia 55,8%, Androy 55,3%, Anosy 54,1%, Betsiboka 50,5%, Bongolava 48,4% et Analanjirofo 46,6% .

Perspectives. La validation de la stratégie nationale de lutte contre le mariage des enfants arrive donc à point nommé. Fruit d’une campagne lancée par l’Union africaine sur le mariage des enfants en 2015, la stratégie en question entend réduire le nombre de jeunes filles qui se marient avant leur dix- huit printemps. Elle voudrait également permettre d’éviterles grossesses précoces qui nuisent à la vie de nombreuses adolescentes malgaches. Un défi est donc lancé, ce qui est de réduire de 20% (de 41,2% à 21,2%) le taux de prévalence du mariage des mineurs d’ici à 2024. Ce qui devrait être atteint grâce à la mise en oeuvre de la stratégie nationale, mais également grâce à la prise de conscience de tout un chacun sur le fléau que représente le mariage précoce des enfants, plus particulièrement des jeunes filles. C’est dans cette optique de conscientisation de la population que les régions Sofia et Diana ont mis en place un “dinam-paritra”pour préserver les mineurs, plus particulièrement les jeunes filles, des mariages précoces. Jean Claude Velomanana, directeur interrégional de la communication et des relations avec les institutions Diana-Sofia. d’expliquer que “ le dinam-paritra consiste à la société de signaler les cas de mariage précoce des mineurs à la fokontany. Si la situation n’est pas réglée au niveau des fokontany, la société peut amener le cas auprès des autorités policières et ou judiciaires de la commune de résidence des mineurs”. “Ces derniers doivent prendre les décisions adéquates à chaque situation” a-t-il lancé. Avant de noter que “l’application du dinam-paritra a permis de réduire considérablement les cas de mariage précoce des mineurs dans les deux régions ”. Pour l’heure, le fléau semble passé sans que des réactions plus importantes soient effectuées par les sociétés malgaches. Si le sort des enfants mineurs mariés précocement est déjà scellé, celui des autres qui ont encore la chance d’y échapper mérite une attention particulière de la part de tout un chacun.

José Belalahy

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