
Alors que les services et produits de santé de la reproduction restent peu accessibles à la population des zones rurales, la disponibilité et l’accessibilité à ces services et produits permettent, pourtant, d’alléger considérablement les charges du système de santé.
17,7 millions de dollars épargnés, en 2014, par le système de santé malgache, en évitant 530 décès maternels découlant de 300 000 grossesses non désirées. Les activités de Marie Stopes Madagascar (MSM) ont permis d’arriver à ce résultat, d’après une étude menée par Marie Stopes International. Un constat qui met en évidence la dimension que représentent les services de santé de la reproduction et de planning familial (PF) dans le pays où les besoins insatisfaits restent élevés. MSM, dans le cadre de la présentation de ses réalisations dans le cadre du projet SIFPO (Support for International Family Planning Organizations), hier, a mis un accent particulier à travers les impacts de ses activités, sur la nécessité de répondre aux besoins des Malgaches en matière de santé de la reproduction et de PF.
Développement économique. La grossesse non désirée, outre les risques sur la santé de la mère, pouvant même aboutir au décès si le couple venait à avoir recours à l’avortement non sécurisé, est, par ailleurs, à l’origine de drames familiaux liés à ces décès. Tandis que pour le système de santé, les charges générées par les conséquences de la grossesse non désirée représentent autant de moyens dont auraient pu bénéficier d’autres priorités. MSM propose ainsi, à travers ses activités, un meilleur accès, voire une démocratisation de l’accessibilité aux services et produits de PF à Madagascar. Une démarche dont les impacts, a-t-il été souligné, se ressentiront sur le développement économique dans la mesure où elle permet, d’une part, aux familles d’avoir un enfant par choix et non par hasard et par conséquent, mieux gérer leurs projets de vie et d’autre part, aux femmes et aux filles d’être plus autonomes et contribuer au développement.
Hanitra R.