Depuis le début de la semaine, Rajao Andrianirina et ses artistes de l’Atelier Liankanto ont exposé une dizaine de marqueterie fine reproduisant des tableaux célèbres de grands maîtres de la peinture, au hall de l’Hôtel Le Louvre.
Près de 500 heures de travail, pas moins de 2 000 pièces de bois, beaucoup de minutie et de précision ! C’est ce que nécessite en moyenne la réalisation d’un tableau en marqueterie. A travers l’expo-vente tenue par Rajao Andrianirina et ses artisans au hall de l’Hôtel Le Louvre jusqu’au 15 janvier, les amoureux d’art et les curieux peuvent s’apercevoir et se rendre compte par eux-mêmes de tout le travail réalisé et du génie des artistes de l’Atelier Liankanto. Pour cette expo, ils ont d’autant plus choisi de s’attaquer aux plus grands maîtres comme Picasso, Renoir ou encore Van Gogh. Pas en tableaux mais en version marqueterie fine. L’amateur retrouvera donc les plus grands tableaux du monde à Antaninarenina. Une manière pour Rajao Andrianirina de se mettre en danger car reprendre les tableaux de grands maîtres, surtout en marqueterie, n’est aucunement chose facile. Mais cela lui permet également de montrer qu’il maîtrise toutes les ficelles du métier.
Défi. « Les joueurs de Cézanne » est ainsi repris par Rajao Andrianirina en version marqueterie. Dans ce tableau, la bouteille au milieu des deux joueurs semble limiter deux zones symétriques bien distinctes mettant en valeur l’opposition des deux protagonistes. Tout ce qui entoure ces deux joueurs tend à montrer que le vrai combat de ces deux personnages ne se limite pas à un simple jeu de cartes. Rajao Andrianirina en a fait une œuvre de marqueterie fine laissant renaître les moindres détails et expressions du tableau original pour le plus grand plaisir des connaisseurs.
Riche aussi bien en histoire qu’en technique, « Bal du moulin galette » s’est vendu à un peu plus de 150 millions de dollars. Mis à part le talent exceptionnel de son auteur : Gustav Klimt, ce dernier a utilisé de l’or et de l’argent pour réaliser cette œuvre. Sans aller jusqu’à reprendre ces matériaux, Rajao Andrianirina a réalisé une réplique de ce tableau avec le plus grand soin et en utilisant des essences de bois de forêts aux couleurs exceptionnelles.
D’une grande complexité technique, la version la plus connue de « Le Cri » d’Edvard Munch présente des courbes tantôt horizontales tantôt verticales qui, respectivement représentent soit le feu ou la chaleur soit la sensation de vertige s’emparant du personnage principal. Grâce à la richesse de sa réserve de bois de toutes les couleurs, Rajao Andrianirina a pu reproduire ces mêmes effets dans sa réplique. Aucune expression n’est laissée de côté et les amateurs d’art auront le plaisir de les retrouver dans la version en marqueterie fine. Sept autres toiles célèbres, entre autres « Le garçon à la pipe » ou encore « Nu au plateau du sculpteur »… sont également représentées au Louvre en version marqueterie fine. A apprécier sans modération !
Mahetsaka
