
Elle a été lauréate de la quatrième édition du prix Musiques de l’Océan Indien et elle clôturait sa tournée par ce concert de vendredi dernier à l’IFM. Le public qui, dans sa grande majorité, ne la connaissait pas a été séduit par la prestation d’une vraie professionnelle de la scène.
Maya Kamati n’est pas une artiste arrivée au sommet par le fruit du hasard, puisqu’elle avait déjà été lauréate du Prix Alain Peters avant de recevoir le premier prix du « Prix Musiques de l’Océan Indien ». Elle avait donc déjà un véritable « back ground » et elle a étoffé son expérience professionnelle au contact de nombreuses personnalités du monde du spectacle lors de la tournée organisée pour elle par Serge Trouillet et Brigitte Dabadie en 2014. C’est une prestation bien huilée qu’elle a donc offerte à une salle attentiste au début, puis très vite son allant.
Une complicité naturelle avec le public. C’est en créole que la jeune femme s’est adressée au public dès le début de son spectacle, faisant entrer ce dernier dans son univers artistique. Cette complicité est restée la même tout au long de l’heure et demie passée sur scène. Maya Kamati et ses trois musiciens ont su captiver la salle sans la forcer, passant d’un morceau à un autre avec une grande maîtrise. La jeune femme maniant avec dextérité son « cayamb » a fait vibrer des spectateurs qui, à un moment donné, se sont levés pour l’accompagner dans une de ses chansons. Ses compagnons de scène n’ont pas été en reste, entraînant ces derniers avec le même allant. C’est par une « standing ovation » que le public leur a adressé à la fin de l’heure et demie passée en leur compagnie.
Patrice RABE