Leurs conditions de détention divisent l’opinion.
Le Pôle Anti-Corruption (PAC) a clôturé hier la première session de sa Cour Criminelle Ordinaire (CCO). Une session qui a débuté le 19 août. Parmi les jugements rendus par le PAC durant cette session est celui condamnant Claudine Razaimamonjy à une peine de sept ans des travaux forcés. Cette femme d’affaires proche du régime HVM reste à la prison d’Antanimora en attendant la suite de son procès relatif à d’autres chefs d’inculpation. Les prochaines sessions de la CCO du PAC pourraient juger deux autres « gros poissons » dont l’homme d’affaires Mbola Rajaonah et l’ancien DG des Services Fonciers Hasimpirenena Rasolomampionona. Inculpé de blanchiment de capitaux et d’infraction douanière, le premier est placé sous mandat de dépôt à la Maison de Force de Tsiafahy depuis le 14 février 2019. Les conditions de détention de Mbola Rajaonah ont été évoquées par le sénateur Honoré Rakotomanana lors du passage du Premier ministre au Sénat.
Vacance de poste. Cet imminent juriste et non moins ancien président de la HCC a martelé qu’à voir les charges retenues contre Mbola Rajaonah, celui-ci ne doit pas croupir à Tsiafahy, une maison de force réservée aux criminels dangereux. D’après Honoré Rakotomanana, c’est la détention sous contrôle judiciaire qui doit être appliquée à l’endroit de Mbola Rajaonah. Par ailleurs, Hasimpirenena Rasolomampionona, député élu dans le district de Fandriana, continue de croupir en prison. Il a été placé sous mandat de dépôt à Antanimora avant même l’ouverture de la campagne électorale des dernières Législatives. Un autre député connaît le même sort, en la personne de Ludovic Adrien Raveloson, élu à Mahabo. Chose curieuse, rien ne bouge quant au procès de ces derniers, alors que le bureau permanent de l’Assemblée nationale ne serait pas prêt à saisir la HCC pour que cette dernière puisse constater la vacance des postes à Tsimbazaza. Bref, les populations de Fandriana et de Mahabo ont élu des députés qui ne peuvent point les représenter à l’Assemblée nationale.
R. Eugène