Après Rolly Mercia, qui a recouvré sa liberté le 16 juillet 2025 après 6 ans et 5 mois d’emprisonnement, un autre ancien membre du régime Rajaonarimampianina attend d’être libéré à son tour.
14 février 2024
Arrêté d’une manière spectaculaire en février 2019 puis condamné le 26 mai 2022 à 5 ans de prison ferme pour « Blanchiment d’argent et infractions douanières ». Mbola Rajaonah devait être libéré, compte tenu de la durée de son incarcération, le 14 février 2024. Et ce, avant d’être … rattrapé par la justice pour « tentative d’évasion » en août 2022. Alors qu’il aurait obtenu une permission de sortie sous escorte, en bonne et due forme, délivrée par le chef d’établissement pénitentiaire pour des motifs familiaux. Sauf que le ministre de la Justice de l’époque a donné l’ordre d’engager une poursuite pour tentative d’évasion en ne voyant pas l’illustre détenu dans la prison de haute sécurité d’Imeritsiatosika.
Non cumul de peines
Du coup (au propre comme au figuré), l’homme a écopé d’une seconde condamnation de 2 ans d’emprisonnement ferme le 20 février 2024. A l’instar de Rolly Mercia, il n’a pas bénéficié du principe de non-cumul des peines, qui aurait permis d’intégrer les deux années supplémentaires à sa peine initiale. Qui plus est, les faits pour lesquels il a été de nouveau condamné, remontent en août 2022. Si le procès s’était tenu la même année, il n’aurait pas exécuté 2 ans de prison supplémentaires.
Mesures de clémence
Mbola Rajaonah sortira donc de prison en février 2026. En somme, il lui reste encore ou il ne lui reste plus (c’est selon) que 6 mois à passer derrière les barreaux de la geôle « manarapenitra » d’Imeritsiatosika. Il pourrait même être libéré plutôt s’il bénéficie de la remise gracieuse de peine décrétée par le président de la République à l’occasion du 65e anniversaire de l’Indépendance. En effet pareille mesure de clémence prévoit généralement une remise partielle de quatre (04) mois aux personnes condamnées à des peines correctionnelles supérieures à un (01) an et inférieures ou égales à deux (02) ans d’emprisonnement.
Pouvoir régalien
Si la tentative d’évasion n’est pas exclue expressément du champ d’application de la prochaine remise gracieuse de peines, l’ancien conseiller de Hery Rajaonarimampianina a des chances d’être libéré d’ici 2 mois. Il a d’ailleurs imploré dans une lettre ouverte le pardon du président de la République qui a le pouvoir régalien et discrétionnaire de gracier tel ou tel détenu. Tel que c’était le cas pour le fils du pasteur Ammi Irako Andriamahazosoaqui a été condamné à 1 an d’emprisonnement ferme pour homicide volontaire dans un accident de circulation mais qui a recouvré sa liberté au bout de 3 mois grâce (dans tous les sens du terme) au geste de magnanimitéprésidentil.
R.O
