Pourtant, bénéficier des soins gratuits figure parmi les droits fondamentaux des employés.
Comme le stipule la loi, toute entreprise privée doit être affiliée aux centres de santé interentreprises pour permettre à leurs employés de bénéficier des soins appropriés en cas de maladie ou d’incident. Cependant, la dernière enquête menée par l’Instat montre que seules 16% des entreprises privées malgaches y sont affiliées. Ceci, puisqu’en règle générale, les employés ainsi que leurs employeurs versent mensuellement des cotisations pour ces services de santé interentreprises. C’est 1% de leurs salaires pour les employés, et 5% pour les employeurs. Où sont donc passées toutes les autres entreprises, c’est-à-dire, les 84% restantes? Le ministère de la Fonction Publique de souligner par contre que des sanctions sont affligées à toutes ces sociétés qui manquent à leurs obligations. Mais comment le vérifier?
Médicaments génériques. Méconnaissance pour certaines, un choix ou une volonté pour d’autres. Mais les premières victimes sont toujours les employés, surtout ceux qui exercent des métiers pouvant mettre en péril leur santé. Quand bien même, faut-il rappeler que bon nombre de salariés se plaignent du fait que certains centres de santé interentreprises ne donnent pas les soins ni les médicaments appropriés lors des consultations. «Pour les médicaments, les associations médicales inter-entreprises sont sous tutelle du ministère de la Fonction Publique qui collabore avec celui de la Santé Publique et l’Organisation Mondiale de la Santé. Ainsi, tous les médicaments que nous administrons ont été choisis en fonction des directives de l’OMS, comme ceux administrés par les Centres de Santé de Base», explique le Dr Jean Jaques Rakotoarimanana, médecin chef à l’AMIT Tanjombato.
1ère place. En tout cas, toujours est-il que certains centres de santé inter-entreprise se démarquent quand même du lot grâce à leurs efforts. L’AMIT (Association Médicale Inter-entreprises de Tananarive) en fait partie. Une enquête menée par un cabinet privé a montré que cette association occupe la première place en termes de qualité de services, selon les explications du Dr Andriamananony Andrianarisoa, directeur d’établissement au sein de l’AMIT. «Le temps d’attente, les soins administrés, ainsi que les médicaments livrés ont été les critères qui ont permis à notre association d’être qualifiée lors de cette enquête», confie ce médecin. En parlant d’efforts, un nouveau dispensaire AMIT vient d’être inauguré hier, à Tanjombato. Nombreuses entreprises y sont affiliées, dont huit zones franches.
Arnaud R.
