Madagascar concentre une écrasante majorité des plantes médicinales répertoriées sur la planète. 80% des plantes médicinales du monde y sont recensées.
La Journée africaine de la médecine traditionnelle a été célébrée officiellement hier à Anosy. Cet événement, que Madagascar commémore depuis plus de vingt ans, avait déjà été organisé dans d’autres villes comme Toamasina, Antsirabe et Fianarantsoa. Bien que la date officielle soit le 31 août pour l’ensemble du continent, l’événement a été avancé au 29 août à Madagascar, le 31 tombant un dimanche. Pour marquer l’occasion, des tradipraticiens venus de différentes régions de l’île se sont rassemblés dans la capitale. Au cours de la célébration, une exposition a mis en avant les plantes médicinales, utilisées par 90% des tradipraticiens. « Sur les 15 000 espèces de plantes médicinales recensées dans le monde, 80% se trouvent à Madagascar », selon Joséphin Andriandrainarivo, président de l’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar (ANTM).
Utilisations
La médecine traditionnelle reste une pratique essentielle pour 80% de la population malgache, qu’il s’agisse de massages, de traitements contre les brûlures ou de l’utilisation de feuilles. On observe d’ailleurs que certains praticiens combinent approches traditionnelles et modernes. À l’instar de toute profession de santé, la médecine traditionnelle à Madagascar est soumise à des règles strictes et n’est pas autorisée à faire de la publicité. L’engouement pour la médecine traditionnelle s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, l’héritage culturel. La connaissance des plantes et des rituels de guérison se transmet de génération en génération. De nombreux Malgaches estiment que ces remèdes sont plus adaptés à leur corps et à leur environnement. Ensuite, le facteur économique : les consultations et les médicaments traditionnels sont souvent perçus comme plus abordables, voire gratuits, comparés aux coûts du système de santé public ou privé.
Narindra Rakotobe
