L’Association nationale des tradipraticiens de Madagascar effectue des descentes auprès des fokontany pour traquer les « faux » tradipraticiens. Madagascar compte actuellement 10 300 tradipraticiens sur tout le territoire national.
Comment distinguer les tradipraticiens des charlatans ? C’est la question qui se pose face à la prolifération des personnes qui s’autoproclament guérisseurs et soignant toutes les maladies. Selon Joséphin Andriandrainarivo, président national de l’Association des tradipraticiens de Madagascar (ANTM), le tradipraticien est une personne reconnue par la collectivité dans laquelle elle vit comme compétente pour diagnostiquer des maladies. Cette personne dispense des soins grâce à l’emploi de substances végétales, animales ou minérales et d’autres méthodes fondées sur le fondement socioculturel et religieux. Puisque c’est la santé publique qui est en jeu, l’ANTM effectue ainsi une descente au niveau de la communauté pour vérifier la véracité des informations sur les personnes qui prétendent être des tradipraticiens. « Une enquête est menée auprès des fokontany et des centres de santé de base pour justifier la présence du tradipraticien dans cette localité. Il y a également une enquête de moralité et le recueil d’informations sur le savoir-faire de la personne en question. Le recours aux médicaments modernes la disqualifie tout de suite », a-t-il souligné. Un tradipraticien doit également disposer d’une carte ANTM, signée par son président sans oublier l’autorisation d’exercice, délivrée par le ministère de la Santé Publique. Ces points ont été évoqués hier à Anosy durant la célébration de la 21ème journée africaine de la médecine traditionnelle.
10 300
C’est le nombre des tradipraticiens répertoriés dans tout Madagascar à l’heure actuelle. Le système de soins de santé à Madagascar est encore dominé par la médecine traditionnelle. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 80% de la population ont recours à cette médecine en complément de la médecine moderne conventionnelle, ou la préfèrent en alternative. La médecine traditionnelle est beaucoup moins coûteuse que la médecine moderne. Des médecines aux approches diagnostiques opposées mais qui se complètent. L’objectif de la célébration est de sensibiliser l’opinion publique sur l’utilisation rationnelle de la médecine traditionnelle et à son accès. Elle a été, entre autres, marquée par des activités promotionnelles sur la médecine traditionnelle, une information/formation des tradipraticiens sur les « normes et réglementations des tradipraticiens » ainsi qu’une vente-exposition des pratiques et des produits issus de la médecine traditionnelle. Le thème de la célébration portait sur la « contribution de la médecine traditionnelle à la santé holistique et au bien-être pour tous ».
Narindra Rakotobe
Bonjour, c’est formidable … je voudrais intégrer la pratique de mon concept par l’aimant à Madagascar… c’est une technique simple avec une grande efficacité sur les douleurs.. j’ai déjà fait une conférence à l’Université de TULEAR récemment et travaille avec un ancien docteur qui va ouvrir un Institut pour les pratiques traditionnelles malgaches.
Je voudrais avoir des informations pour obtenir une autorisation d’exercer sur le territoire de la grande Île surtout former de futurs praticiens / praticiennes