Différencier les vrais tradipraticiens des charlatans qui ternissent l’image du métier. Tel est l’un des desiderata des tradipraticiens malgaches par la voix de l’Association Nationale des Tradipraticiens de Madagascar (ANTM). Dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) hier à Anosy, cette association qui regroupe actuellement 3800 tradipraticiens éparpillés dans les quatre coins de la Grande île, a saisi l’occasion pour sensibiliser l’ensemble des tradipraticiens sur les avantages d’intégrer une structure bien organisée et régie par des réglementations claires, permettant de séparer les bons grains de l’ivraie. Le domaine de la médecine traditionnelle, valorisant des savoirs endogènes, mérite davantage de considération, estiment les tradipraticiens de l’ANTM, conscients du potentiel immense de Madagascar par sa biodiversité unique renfermant des plantes médicinales, dont une partie considérable est endémique.
La médecine traditionnelle reste fortement ancrée dans les mœurs et les habitudes des nombreuses communautés malgaches, par son coût abordable et sa proximité, notamment dans les zones rurales, tandis qu’en milieu urbain, on assiste depuis quelques années à un retour en force des méthodes naturelles et les remèdes, issus de la pharmacopée traditionnelle pour se soigner.
Hanitra R.