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dimanche, mai 11, 2025
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Médecine traditionnelle : Une formalisation encore difficile

L’aloe Vera (vahona), une des plantes médicinales utilisées par les tradipraticiens pour soigner.
L’aloe Vera (vahona), une des plantes médicinales utilisées par les tradipraticiens pour soigner.

Malgré la place importante que la société malgache accorde à la médecine traditionnelle, la formalisation de celle-ci reste encore incertaine. Actuellement, cette pratique pousse sur tous les coins de rue.

 Les guérisseurs traditionnels tiennent un grand rôle dans la société malagasy actuelle. Selon le témoignage d’un tradipraticien sis à Itaosy « beaucoup de gens viennent nous consulter. Que ce soit question de santé, de destin ou autres. Moi, je reçois une vingtaine de patients par jour ». Toutefois, le gouvernement ne considère que les guérisseurs traditionnels. Pour le moment, environ mille tradipraticiens sont regroupés dans l’association ANTM. « Nous puisons certaines de  nos  connaissances  dans  les  pratiques ancestrales  qui  se  sont  transmises  jusqu’à  nos  jours. Et les médecines traditionnelles font intervenir des divinations ou encore des cérémonies de possession comme diagnostics. Et puis, les plantes médicinales, les tabous et les comportements sont les remèdes que nous prescrivons », selon toujours son témoignage. « L’objectif de la pratique de soin  traditionnel, plus qu’un soin du corps, c’est également de résoudre les maux et les malheurs qui touchent les individus dans leur communauté, d’apporter des aides  mentales  et spirituelles, de faire le bien pour les individus et de rétablir quelque fois l’ordre social causée par un  conflit », selon Pierrine Didier, anthropologue. A elle de continuer « toutes ces pratiques se basent sur la relation des guérisseurs avec les esprits, avec les ancêtres. Ils s’adressent à eux pour recevoir leur bénédiction qui conditionnera leurs pouvoirs, leurs connaissances et leur efficacité ».

Souvent écarté. On assiste actuellement à la floraison de la médecine traditionnelle. Certains de ces tradipraticiens sont reconnus par l’Etat. Bon nombre d’entre eux possèdent quelques connaissances et se disent être guérisseurs. Ils en profitent pour escroquer les malades. D’autres prescrivent des médicaments non testés et non dosés. La formalisation du secteur reste encore un grand défi pour les praticiens. « Les médecines traditionnelles ont souvent été marginalisées et écartées du système de soin officiel », explique l’anthropologue. « Les institutions sanitaires ont tendance à nous opposer à la médecine conventionnelle moderne », lance le tradipraticien.

Nirina Rasoanaivo

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