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vendredi, juin 13, 2025
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Médias : Bras de fer entre la MBS et le ministère de la Communication

Le ministère de la Communication gère un dossier « chaud » et délicat.
Le ministère de la Communication gère un dossier « chaud » et délicat.

Le bras de fer est engagé entre Faravohitra et Nanisana. Qui en sortira vainqueur faute de consensus ?

L’affaire prend depuis hier une tournure conflictuelle. Et ce, suite à une lettre en date du 11 mai 2015 adressée par le ministère de la Communication au directeur de publication de la MBS. Il est ordonné dans cette lettre la cessation immédiate des émissions de la Radio MBS (FM 95.4) qui est en essai technique depuis vendredi soir. D’après cette lettre de mise en demeure, le ministère procédera à la saisie des matériels si la MBS refuse d’obtempérer. L’équipe du ministère de la Communication dirigée par son directeur de cabinet, Nivo Ratiarison, et le directeur général de la Communication, Guy Laurent Ramanakamonjy, est montée au créneau hier pour défendre la thèse du « Fanjakana ». Selon ces derniers, faute d’être utilisée durant une période indéterminée, la licence de la MBS est annulée d’office et que si la MBS veut réémettre, elle doit faire une nouvelle demande. Par ailleurs, l’équipe du ministère de la Communication soutient qu’en février 2009, la société MBS s’est dissoute pour céder la place à la société Mada Audiovisuel. « Non seulement, la MBS est déjà dissoute administrativement, mais également on ne connaît pas qui est son directeur de Publication. », a expliqué Guy Laurent Ramanakamonjy. Avant d’ajouter : « Ils (responsables de la MBS) affirment ne pas avoir besoin de l’approbation du ministère, alors qu’ils en font la demande. »

« Non et non ». La riposte de l’équipe de la MBS n’a pas tardé. Quelques minutes seulement après la conférence de presse des hauts responsables du ministère de la Communication, les anciens employés de la MBS radio et TV ont invité la presse à Faravohitra pour déclarer haut et fort qu’ils ne peuvent pas se soumettre aux ordres du ministère de tutelle. « Nous disons non et non. », a martelé Joël Ralaivaohita. « La MBS n’est pas dissoute. On peut le vérifier dans le registre du commerce. », a affirmé ce dernier. Joël Ralaivaohita de mettre les points sur les « i » : « La radio et la TV MBS n’ont pas été fermées en 2009. Elles ont cessé leurs émissions à cause des pillages dont elles étaient victimes. Aucun acte administratif ou judiciaire n’a été pris pour leur fermeture. On n’a pas donc besoin de l’autorisation de l’Etat pour qu’elles puissent réémettre aujourd’hui. Quant à leurs licences, la Radio et la TV MBS n’ont pas pu continuer à les utiliser à cause des cas de force majeure. En ce qui concerne leurs fréquences, elles ne sont pas encore exploitées par d’autres chaînes, contrairement aux affirmations du ministère de la Communication.» En tout cas, cette « affaire MBS », si elle n’est pas réglée à temps, risquerait de compromettre les acquis de la réconciliation nationale. Pour le moment, le ministère de la Communication n’entend pas prendre des mesures coercitives et répressives pour faire fléchir Faravohitra.

R. Eugène

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